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Absolument formidables, ces 3 films vont vous faire aimer les océans encore davantage

© Netflix

A l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, organisée par l'ONU, voici trois formidables oeuvres, pédagogues et émouvantes, consacrées à ce milieu aussi merveilleux que d'une grande fragilité, plus que jamais menacé.

Depuis 1992 et l'issue du sommet de Rio, organisé par l'ONU, le 8 juin est une date qui permet de célébrer les océans de la planète. Un rendez-vous annuel qui permet de sensibiliser le grand public à une meilleure gestion de ces vastes étendues maritimes et de leurs ressources, plus que jamais menacées.

A l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, voici trois formidables documentaires, aussi poignants que pédagogues, autour du sujet.

Chasing Coral (2017)

Les récifs coralliens sont directement menacés par le réchauffement climatique. La température de l'eau de surface des océans a augmenté en moyenne de 0,5 °C depuis 1860 jusqu'à aujourd'hui. Les prévisions du GIEC, -le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat- annoncent une augmentation de la température moyenne de l'air de 1,5 °C d'ici 2100.

Les eaux de surface des océans se réchaufferont donc encore. Les récifs coralliens sont très sensibles aux changements de températures du fait de leur faible capacité d'adaptation. Sans oublier aussi que le changement climatique a d'autres effets tels que l'élévation du niveau de surface des océans, et l'augmentation de la fréquence et de la puissance des tempêtes.

Passé par de nombreux festivals et couvert de prix (dont celui du Meilleur documentaire au prestigieux festival de Sundance en 2017), Chasing Coral de Jeff Orlowski se révèle être un documentaire absolument remarquable, tout à la fois très pédagogue et enthousiaste, sans jamais tomber -tout en tirant la sonnette d'alarme- dans le travers de la culpabilisation mortifère, qui est parfois le défaut de certains documentaires sur le thème de l'écologie. Hautement recommandé donc.

Chasing Coral est disponible sur Netflix.

A Plastic Ocean (2016)

On garde une certaine cohérence par rapport au film précédent avec A Plastic Ocean. Un documentaire qui met en lumière les conséquences de notre mode de vie sur les fonds marins et ses habitants. L'équipe du film a fait le tour du monde afin de découvrir ce qui se cache au fond de nos océans, offrant des images jamais vues jusqu'ici de la vie marine et des conséquences de la pollution plastique.

Un documentaire là aussi tout à fait intéressant, à ranger d'ailleurs aux côtés de Plastic Planet, sorti en 2008. Le constat clinique est, sans surprise, affolant : 260 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. A côté de ça, 675 tonnes d'ordures sont jetées chaque heure dans les mers, dont la moitié est constituée de matières plastiques. Or, on ne recycle qu'1% des 14 millions de tonnes annuelles de matières polystyrènes...

D'ici 2030, la production de déchets plastiques à l'échelle de la planète devrait croître de 41%. Ainsi, la quantité de plastique dans les océans pourrait doubler. Rien qu'en 2016, 310 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits. 1/3 ont fini dans la mer.

Résulat, le plastique est partout dans les océans. On en a même retrouvé dans un mollusque qui vit à 11 kilomètres de profondeur, de même que dans la graisse de certaines baleines... La lutte contre les ravages du plastique pour le climat est l'un des combats essentiels pour les ONG.

La Sagesse de la pieuvre (2020)

En 2010, lessivé par de longues années de surmenage, le documentariste Craig Foster décide de partir se reconstruire à la source, sur la pointe de l'Afrique du Sud où il a passé son enfance. Là, en un lieu unique appelé le Cap des tempêtes, il se lance dans la plongée en apnée, et se met en tête d'explorer une forêt de kelp, au large de la côte africaine. Alors qu'il scrute pour la première fois cet environnement hors du commun, il est loin de s'imaginer qu'il s'apprête à faire l'une des plus incroyables rencontres de sa vie.

En effet, au fil de ses plongées, il se lie d'amitié avec une pieuvre, et durant une année entière, partage le quotidien de cet animal extraordinaire, découvrant peu à peu son intelligence, sa sensibilité, sa complexité, mais aussi les nombreux dangers qui la guettent.

"Pour beaucoup de gens, le poulpe est un extraterrestre. Mais chose étrange, plus on s'en approche, plus on se rend compte qu'il nous ressemble beaucoup. C'est un monde totalement différent. C'est une sensation incroyable. On sent qu'il va se passer quelque chose de fabuleux. Mais il y a une limite à ne pas franchir."

C'est avec ces quelques mots que débute La Sagesse de la pieuvre. Raconté à la première personne par Craig Foster, qui nous décrit sans en dissimuler le moindre détail l'expérience unique qu'il a vécue, ce documentaire est une histoire de reconnexion, de renouveau, de restauration intérieure.

Au même titre qu'une pieuvre amputée d'un tentacule est capable de le voir repousser quelque temps après, Foster, au contact de cette singulière amie, assiste progressivement à la régénération de son âme fatiguée.

Oubliez donc, le temps d'une heure et de 25 minutes, la tentaculaire créature de 20 000 lieues sous les mers ou le monstrueux kraken de Pirates des Caraïbes. Oubliez tout ce que le cinéma a pu vous raconter sur cet animal si spécial, et laissez-vous apprivoiser par La Sagesse de la pieuvre.

Ce long métrage produit par Netflix et récompensé par l'Oscar du meilleur documentaire en 2021 nous propose un voyage étonnant, tendre et beau, mais aussi impitoyable et,oui, parfois absolument bouleversant.

publié le 8 juin, Olivier Pallaruelo, Allociné

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