Ce soir à la télé : mélanger animation et prises de vues réelles, le pari était risqué... Le réalisateur de Retour vers le futur relève le défi haut la main !

© Warner Bros. France
Chaque jour, AlloCiné vous recommande un film à (re)voir à la télé. Ce soir : pas moins de 300 animateurs ont donné vie aux folles aventures de ce célèbre lapin déjanté !
Robert Zemeckis a toujours aimé à explorer des formats ambitieux et mettre la technologie au cœur de son procédé narratif. Son cultissime film Qui veut la peau de Roger Rabbit en est un parfait exemple.
Sorti au cinéma en 1988, soit trois ans après Retour vers le Futur, cette comédie familiale suit les péripéties d'un lapin hystérique. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, Roger Rabbit est préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne son épouse, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d'engager un privé, Eddie Valliant (incarné par l'acteur Bob Hoskins), pour découvrir ce qui se cache derrière cette histoire !
Le défi artistique de Robert Zemeckis
Qui veut la peau de Roger Rabbit est une véritable prouesse technique de 1988. Si le mélange d'animation et de prises de vues réelles n'était pas une nouveauté pour l'époque (on pense à Mary Poppins sorti en 1965), Robert Zemeckis s'est démarqué en faisant coexister cartoon et monde réel de manière incroyablement crédible.
De plus, il fallait également réunir dans les personnages animés des écuries Warner (Bugs Bunny et Duffy Duck) et Disney (comme Mickey et Donald), ce qui est, là encore, une grande première dans l'animation.
Ainsi, dans ce film familial, les personnages animés, notamment Roger et Jessica Rabbit et ceux mentionnés ci-dessus, interagissent physiquement avec de vrais acteurs et des décors réels. Un travail d'une minutie incroyable, d'autant plus que tout a été réalisé image par image, à la main.
Les 326 animateurs ont dû dessiner les personnages animés en tenant compte de la perspective et de l'éclairage de chaque plan filmé en prise de vues réelles. Au total, on estime que pas moins de 82 080 dessins ont été nécessaires à la réalisation du film, sans compter les storyboards et les dessins conceptuels, pour une post-production de quatorze mois.
À prouesse technique, Oscars techniques. Qui veut la peau de Roger Rabbit a reçu, en 1989, les statuettes des Meilleurs effets spéciaux, des Meilleurs effets sonores et du Meilleur montage, tandis qu'une statuette spéciale est venue récompenser l'impressionnant travail de Richard Williams pour la direction de l'animation et la création des personnages animés.
Un pari risqué mais réussi haut la main, puisque le film a eu un succès retentissant (349 millions de dollars à travers le monde, pour un budget de 70 millions). Chapeau Robert Zemeckis !
Ce soir sur Gulli à 21h05
Les rencontres entre cartoon et monde réel :
publié le 27 juin, Mégane Bouron, Allociné