Divertissements

Ce soir sur Netflix : si Yellowstone vous manque, ce western rugueux avec Benedict Cumberbatch ne vous laissera pas indifférent

temps de lecture  2 minutes

Si vous cherchez un bon western à vous mettre sous la dent sur Netflix, n'hésitez pas à lancer cette oeuvre à la fois épique et dérangeante signée Jane Campion !

© Netflix

En décembre 2021, la réalisatrice Jane Campion revenait devant la caméra pour nous offrir un western crépusculaire et iconoclaste : The Power of the Dog. La cinéaste réunissait un casting de folie pour cette oeuvre : Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst, Jesse Plemons, Kodi Smit-McPhee et Thomasin McKenzie.

La Rudesse de l'Ouest

Le récit nous présente les frères Phil et George Burbank (Cumberbatch et Plemons). Originaires du Montana, ils sont diamétralement opposés. Autant Phil est raffiné, brillant et cruel, autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant.

À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du 20ème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l'on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré.

Lorsque George épouse en secret Rose, une jeune veuve, Phil, ivre de colère, se met en tête d'anéantir celle-ci. Il cherche alors à atteindre Rose en se servant de son fils Peter, garçon sensible et efféminé, comme d'un pion dans sa stratégie sadique et sans merci...

Un rôle marquant pour Cumberbatch

Lion d'argent de la meilleure réalisation à la Mostra de Venise 2021, The Power of the Dog n'est pas un western comme les autres. Les magnifiques paysages, filmés avec une sobre virtuosité par Jane Campion, ne sont qu'un joli vernis dans cette histoire sous tension. Benedict Cumberbatch n'a jamais été aussi terrifiant et sadique que dans cette oeuvre qui secoue et prend aux tripes.

Le comédien, qui rappelle par certains aspects le personnage de Daniel Day Lewis dans There Will Be Blood, survole le film tel un corbeau de mauvaise augure, nous collant des frissons à chacune de ses apparitions. Plus qu'un western, la réalisatrice tisse un vrai drame psychologique, explorant avec acuité une masculinité dévoyée, qui se nourrit de la cruauté comme un vautour se repaît de sa proie.

Si le récit se déroule dans le Montana, tout comme les différentes séries Yellowstone, l'ambiance est cependant très loin des intrigues contées par Taylor Sheridan. Ici, tout est plus sec et rugueux, et chaque minute est de plus en sous tension, jusqu'à un dénouement qui ne laissera personne indifférent.

publié le 13 octobre, Vincent Formica, Allociné

Liens commerciaux