Ces deux films avec Jean-Claude Van Damme se ressemblent beaucoup, et ce n'est pas un hasard

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Ces deux films avec Jean-Claude Van Damme se ressemblent beaucoup, et il y en a même un qu'il a réalisé lui-même !
En 1996, Jean-Claude Van Damme est sous contrat chez Universal. Pour l'occasion, il cherche un réalisateur pour le dernier film qu'il doit au studio, avant de décider de faire le travail lui-même, secondé en deuxième équipe par Peter MacDonald, qui avait travaillé avec lui sur Cavale sans issue (1993). Il s'agira d'un projet ambitieux intitulé Le Grand tournoi.
Van Damme par Van Damme
Van Damme retrouve comme producteur Moshe Diamant, avec qui il avait collaboré sur Double Impact, Chasse à l'homme, Timecop et Mort subite, très inspiré de Die Hard. Van Damme est la tête d'affiche du projet et James Remar, Janet Gunn, Jack McGee et Roger Moore complètent le casting.
Dans son autobiographie, ce dernier garde un très mauvais souvenir du duo Van Damme - Diamant : "Je n'ai gardé ma santé mentale que grâce à la présence au casting de Janet Gunn et du toujours hilarant Jack McGee (...)" et conclut plus loin que "Dieu merci je n'ai jamais plus fait affaire avec M. Van Damme ou son ami producteur et ne gâcherais plus de bon papier à écrire à leur propos".
Van Damme s'auto-remake ?
A voir le film terminé, il apparaît qu'il s'agit d'un remake déguisé de Bloodsport. Dans ce film, Frank Dux, champion américain de karaté, voulait remporter à tout prix le Kumite, un tournoi clandestin d'arts martiaux où tous les coups sont permis, y compris les coups mortels. Cependant, il déserte l'armée pour y parvenir, ce qui signifie qu'il doit se battre pour sa vie mais aussi sa liberté !
Dans Le Grand tournoi, Christopher Dubois (Van Damme) vit à New York comme pickpocket pour veiller sur des orphelins. A la suite de multiples rebondissements, il se retrouve à pratiquer l'art du Muay Thai au point d'être choisi pour représenter les Etats-Unis à un tournoi de Kumite.
Au-delà de ce point commun, des scènes se retrouvent dans les deux films, comme le fait que son ami combattant soit tué sur le ring et que Dubois ramasse un objet qui lui appartenait qu'il porte au dernier combat, pour l'honorer. On retrouve également JCVD vainquant le méchant grâce à son fameux coup de pied hélicoptère.
Un plagiat ?
Les ressemblances sont troublantes et justement, la paternité de ce scénario a fait l'objet d'une controverse. Car si Le Grand tournoi est écrit par Paul Mones (Un fils en danger) et Steven Klein, les deux hommes se basent sur une histoire que Van Damme clame avoir signé seul, là où Frank Dux, coordinateur des cascades sur Bloodsport et inspirateur du film, clame haut et fort que Le Grand tournoi est un remake de Bloodsport et qu'il doit être crédité (et payé) comme co-auteur. La WGA jugera que Dux mérite d'être crédité, mais le procès proprement dit donnera raison à Van Damme.
Dux sera soupçonné plus tard d'être un affabulateur et d'avoir romancé une bonne partie de sa vie, mais la question de la paternité du Grand tournoi demeure officiellement partagée. Van Damme et lui sont toujours crédités au générique.
Le Grand tournoi sera une énorme déception au box-office à cause de son budget. Estimé entre 30 et 40 millions de dollars, il n'en rapportera que 57,4 dans le monde. Le contrat de Van Damme chez Universal ne sera pas renouvelé, et il partira travailler à la Columbia.
2025 : JCVD fait l'objet d'une plainte
Le 1er avril 2025, le média Antena 3 (filière de CNN) a annoncé qu'une plainte contre Jean-Claude Van Damme avait été déposée, l'accusant d'avoir eu des relations sexuelles avec cinq femmes roumaines "en état de vulnérabilité, avec le soupçon qu'elles étaient exploitées au sens de l'article 182 du Code pénal roumain".
L'agent de l'acteur a pris la parole le 10 avril via le magazine People : "Nous avons pris connaissance d'articles faisant état d'une prétendue affaire à Cannes impliquant M. Jean-Claude Van Damme. Les faits rapportés sont à la fois grotesques et inexistants", ajoutant que l'acteur belge ne désire pas "commenter ou alimenter cette rumeur, qui est aussi absurde qu'infondée".
publié le 30 avril, Corentin Palanchini, Allociné