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Creation of the Gods 2 : ce film épique cartonne en Chine... et il arrive dans les cinémas français !

© Space Odyssey

Après un premier volet couronné de succès en Chine, où il a rapporté 370 millions de dollars, la saga épique "Creation of the Gods" passe la seconde avec une suite qui sort en France. Mais faut-il avoir vu le premier film pour apprécier celui-ci ?

Ça parle de quoi ?

Alors que les troupes du roi Shang s'apprêtent à fondre sur les Terres de l'Ouest dont il est désormais le seigneur, Ji Fa organise la résistance avec l'aide du taoïste Jiang Ziya. Face aux terribles guerriers du tyran et à leur magie noire, Ji Fa peut compter sur le soutien de nouveaux alliés, eux-aussi dotés de forces surnaturelles. La lutte à mort pour obtenir l'Investiture des Dieux ne fait que commencer...

Épopée divine

Si vous faites partie des 34 629 spectateurs qui ont vu le premier opus, sorti dans les salles françaises le 10 juillet dernier, vous savez ce dont on parle. Et vous êtes peut-être impatients de découvrir la suite de Creation of the Gods, blockbuster épique et mythologique chinois inspiré du roman "L'Investiture des dieux", vraisemblablement écrit par Xu Zhonglin, publié au XVIIe siècle, et dont l'influence s'est étendue aux jeux vidéo et mangas.

Neuf années de préparation et 438 jours de tournage (répartis sur dix-huit mois) ont été nécessaires pour mettre en boîte cette trilogie souvent comparée au Seigneur des Anneaux de façon réductrice. Les deux premiers films contiennent bien sûr leur lot de batailles spectaculaires, mais la magie, les dieux et la mythologie occupent une place plus importante dans l'intrigue centrée, dans un premier temps, sur l'ascension du dernier roi (fictif) de la dynastie Shang (qui a existé elle), au Xe siècle avant J.C.

Ce qui ne se fait évidemment pas sans trahison, manipulation et autres coups de théâtre. Sans oublier les démons, qui viennent un peu plus rebattre les cartes et occupent une place encore plus importante dans cette suite sous-titrée Demon Force, qui reprend là où l'épisode précédent s'était arrêté. Et vous vous demandez peut-être s'il est possible de commencer directement par le second film, sans avoir vu le premier. Oui et non.

Comment se finissait le premier film ?

Le début peut, en effet, se révéler difficile à suivre quand on ne connaît pas les personnages et les liens entre eux, tout comme vous vous demanderez qui est cet homme que l'on demande aux Saints de ressusciter. Ou la raison pour laquelle Yin Shou est mort avant de revenir à la vie, car le long métrage réalisé par Wuershan ne débute pas par un "Précédemment", qui n'aurait pourtant pas été de trop, même pour qui a vu l'épisode 1, vu le grand nombre de protagonistes et sous-intrigues qu'il contenait.

Si vous n'avez pas le temps de rattraper le film, disponible uniquement VOD en France, voici ce que vous devez savoir pour ne pas être (trop) perdu : devenu roi lorsque son frère a tué le souverain des Shang avant de devenir fou, Yin Shou monte sur le trône avec une malédiction qui plane au-dessus de la tête, du fait du régicide qui lui a offert la couronne. Devenu un tyran, à la surprise générale de personne, il voit sa femme mourir alors qu'elle veut s'opposer à Su Daji, nouvelle favorite du souverain possédée par un esprit démoniaque (le renard démoniaque à neuf queues).

Bien décidé à tirer profit de l'état de cette dernière pour dominer la planète, en plus de s'être emparé du Parchemin d'Investiture des Dieux qui lui avait été confié par les Immortels de Kunlun dans le but de rétablir l'équilibre et sauver le monde (spoiler : c'est raté), Yin Shou ordonne l'exécution de son fils Jiao qu'il accuse de parricide et s'accouple avec sa nouvelle compagne après avoir mis le feu aux temples ancestraux ainsi qu'aux autels des dieux et de la terre.

Mortellement blessé lors de la bataille de fin, il ressuscite pendant la scène post-générique alors que la tête et le corps de son fils sont récupérés (pour être menés devant les Saints évoqués plus haut), et le Grand Précepteur de la dynastie Shang qui est parti en guerre pendant dix ans, revient à la capitale avec ses généraux, y compris les Quatre Géants démoniaques qui donnent leur titre au second volet.

Ça vaut le coup ce deuxième film ?

Oui. Surtout si vous avez aimé le premier. Beaucoup plus cadré, après une remise en place qui donne l'impression que le film risque encore de s'éparpiller comme son prédécesseur par moments (et c'était son principal défaut), Creation of the Gods II fait preuve de la même générosité pour être un spectacle de tous les instants. Les effets spéciaux ne sont pas toujours parfaits, surtout du côté des démons, mais qu'importe.

L'intrigue se resserre autour de la résistance contre Yin Shou (dont le fils ressuscité veut se venger) et Daji, prêts à toutes les cruautés pour asservir le monde, poussant même la Générale Deng Chanyu, le guerrier Ji Fa et l'Immortel Jiang Ziya à faire équipe pour venir à bout de lui et son armée et récupérer l'Investiture des Dieux. Action (batailles et arts martiaux, parfois les deux en même temps), effets spéciaux, pouvoir magiques, divinités... Les ingrédients du premier film sont toujours là, poussés au niveau supérieur avec davantage de mythologie chinoise dans les créatures qui nous sont présentées, dont un dragon ou une chimère, sans oublier le renard présent depuis le début de l'histoire.

Tourné en même temps que l'épisode précédent (et le suivant, officiellement annoncé dans le générique de fin), Creation of the Gods II s'inscrit dans la même lignée et confirme que nous sommes bien face le plus grand projet épique et mythologique chinois. Avec un succès qui ne se dément pas, car Demon Force a déjà rapporté plus de 200 millions de dollars dans le monde... alors qu'il est surtout sorti en Asie. Reste maintenant à savoir si sa communauté de fans va grandir en France, mais il y a de quoi être optimiste car le film a tout pour plaire aux amateurs de grand spectacle.

Et mérite donc qu'on se déplace en salles, maintenant et pour la conclusion de l'histoire, sans date de sortie pour le moment mais qui s'annonce encore plus épique que ce que nous avons vu jusqu'ici.

publié le 26 février, Maximilien Pierrette, Allociné

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