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Depuis 20 ans, ce masque hante les spectateurs ! Mais où les créateurs de la saga Saw sont-ils allés chercher ça ?

© Metropolitan FilmExport

Porté par Jigsaw, le géniteur des pièges machiavéliques et sadiques de la saga "Saw", son horrible masque en forme de tête de cochon est devenu emblématique de la franchise. Connaissez-vous les coulisses de sa création ?

Avec la sortie du Spin off  Spirale : l'héritage de Saw, la franchise de Torture Porn initiée en 2004 ajoutait donc un 9e opus à une saga dont la qualité est évidemment en dents de scie, si l'on ose dire... Le compteur a ajouté un 10e volet sorti en 2023. Tandis qu'un Saw XI était lui aussi sur les rails, et devait sortir à l'automne 2025.

Mais ça, c'était avant que le film soit mis en pause pour une durée indéterminée, et même très probablement débranché, selon les dernières informations du mois de mars. Pas forcément une mauvaise nouvelle, pour les contempteurs de la franchise, qui pensent qu'elle aurait dû être liquidée depuis un moment...

L'année du cochon

Si la petite marionnette en tricycle est devenue fameuse, le masque du géniteur des pièges machiavéliques l'est sans doute tout autant. Porté par Tobin Bell alias Jigsaw dans le premier film, puis par ses apprentis dans les films suivants, l'horrible masque en forme de tête de cochon est utilisé lorsque Jigsaw et ses disciples kidnappent leurs malheureuses victimes pour les soumettre à leurs petits jeux cruels. L'origine de ce masque est évoquée dans Saw 4 : selon le calendrier chinois, Jigsaw a commencé son oeuvre "l'année du cochon".

Lorsque James Wan et Leigh Whannell commencèrent à travailler sur le premier volet de la saga Saw, ils voulaient clairement que le tueur porte un masque. Après discussion, leur choix se porta sur une tête de cochon en état de décomposition, pour signifier la vision du monde profondément pessimiste du tueur, mais aussi rappeler le mal incurable dont il souffre et "pourrit" de l'intérieur : un cancer en phase terminale.

Toutefois, les premières versions du masque ne les satisfaisaient pas. Il fallait le rendre plus effrayant encore : ils ajoutèrent des cheveux, du pus s'écoulant de ses yeux et ses nasaux. Oui, c'est gore. Là aussi, il est assez remarquable de constater que cet objet parfaitement horrible est devenu en quelque sorte l'icône de la saga, au point notamment de figurer sur la campagne d'affichage du premier et 4e film. Sans compter tout le Merchandising autour.

Reste qu'on peut se demander si le duo Wan / Whannell ne s'est pas aussi inspiré du dérangeant film de Pier Paolo Pasolini, Porcherie. Sorti en 1969, il comporte deux histoires distincts, unies par un même thème : la fascination du personnage principal pour l'animal... 

publié le 8 avril, Olivier Pallaruelo, Allociné

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