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"Il ne va pas gaspiller ma journée de travail"... Ce grand maître du cinéma d'action des années 80 et 90 savait motiver ses troupes !

© Paramount

Au cours d'une récente masterclass, le réalisateur John McTiernan est revenu sur le tournage d'"A la poursuite d'Octobre rouge" et partagé une anecdote sur son acteur Sean Connery.

Les fans du cinéma des années 80 et 90 connaissent le travail du réalisateur John McTiernan, à qui l'on doit Piège de cristal et Une journée en enfer avec Bruce Willis, mais aussi Predator ou Last Action Hero avec Schwarzenegger ou encore Le 13ème guerrier avec Antonio Banderas.

Toujours filer un coup de main

Le réalisateur fait actuellement l'objet d'une rétrospective à La Cinémathèque française et il a donné à cette occasion une masterclass après la projection de son remake de L'Affaire Thomas Crown. Un événement sympathiquement filmé par un internaute, ce qui permet à tous les cinéphiles de découvrir ce moment auquel tout le monde ne pouvait pas assister.

Au cours de celui-ci, il a raconté une anecdote survenue sur le tournage d'A la poursuite d'Octobre rouge, et qui témoigne de son implication (et un peu de celle de Sean Connery, héros du film) :

"Nous tournions en extérieurs sur des navires. Nous avions commencé à terre, puis nous étions rendus sur la mer, puis il fallait revenir sur la terre ferme pour poursuivre [le tournage]. Il y avait des tas et des tas de caisses qu'on devait déplacer à nouveau des bateaux vers la terre."

J'ai toujours un orteil cassé "Aujourd'hui, je suis plus âgé [74 ans, ndlr] mais à l'époque, j'ai toujours aidé quand quelque chose devait être fait, en me comportant comme n'importe quel membre de l'équipe. Nous tentons de faire vite, donc je porte une caisse pour prêter main forte, et Sean me voit faire et décide de porter lui aussi des caisses ! (Rires)"

Le cinéaste précise également, de façon plus légère : "J'ai toujours un orteil cassé du jour où j'ai porté une Dolly sur Nomads." Les Dollys sont des supports de caméra sur roues ou rails permettant notamment de tourner des travellings fluides.

Une leçon à en tirer

Mais le réalisateur n'a pas raconté cela que pour le plaisir de l'anecdote : "Un membre d'équipe qui vous voit faire, vous réalisateur, [à bouger des caisses comme il le ferait] se dit : 'Lui, il ne va pas gaspiller ma journée de travail, et ce qui va en ressortir vaudra le coup' C'est le message que vous envoyez."

Et voilà une belle leçon de cinéma et d'humanité, transmise par un cinéaste loin d'être oublié mais hélas éloigné des plateaux suite à son implication puis condamnation dans l'affaire des écoutes illégales Pellicano et à l'évolution de l'industrie qui ne demande plus les films d'action viscéraux et "character driven", souvent classés R qui avaient fait la notoriété de "McT" à la fin des années 80.

publié le 13 mars, Corentin Palanchini, Allociné

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