"J'en ai pris plein les yeux" : il y a 52 ans, Gérard Darmon a vécu une des pires expériences de sa carrière sur le tournage de ce film culte

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En 1973, le comédien Gérard Darmon fait ses débuts au cinéma au cinéma dans "Rabbi Jacob" aux côtés de Louis de Funès. Pour le jeune acteur en herbe à l'époque, l'aventure ne sera pas de tout repos !
En octobre 1973, Les Aventures de Rabbi Jacob sort sur les écrans et devient un phénomène, réunissant 7,2 millions de spectateurs en France. Porté par Louis de Funès et réalisé par Gérard Oury, la comédie nous présente Victor Pivert, homme d'affaires irascible et foncièrement xénophobe.
Ce dernier se rend à Paris pour le mariage de sa fille. Victime d'un accident de la route sans gravité, il entre dans une usine de chewing-gum pour trouver du secours. Là, il croise le chemin de dangereux terroristes qui s'apprêtent à éliminer un leader révolutionnaire nommé Slimane. Celui-ci parvient à s'échapper aux côtés de Victor Pivert.
Les deux hommes gagnent l'aéroport d'Orly, bientôt suivis par leurs ravisseurs. Pour leur échapper, ils n'auront d'autre choix que de se déguiser en rabbins. Pivert est alors pris pour Rabbi Jacob, sommité new-yorkaise attendue en grande pompe par la communauté juive de la rue des Rosiers...
Gérard Darmon, acteur en herbe
Aux côtés de Louis de Funès, un petit nouveau fait ses débuts au cinéma, un certain Gérard Darmon. À 25 ans, il campe un homme de main du colonel Farès, joué par Renzo Montagnani. Pour le jeune homme qu'il était à l'époque, l'expérience a été un vrai traumatisme, comme il l'a relaté dans l'émission On refait la télé sur RTL et chez Jean-Luc Reichmann dans son podcast On se tutoie.
Déjà père de famille à l'époque, le comédien débute tout juste dans le métier et multiplie les petits boulots et les figurations. Grâce à une directrice de casting, il parvient à obtenir ce petit rôle d'homme de main dans Rabbi Jacob, une aubaine qui va vite se terminer en cauchemar pour Gérard Darmon.
C'était en réalité de la pâte à crêpes. J'en ai pris plein les yeux. Ma cornée s'est décollée. Si l'acteur a mal vécu une partie du tournage, c'est à cause de la fameuse séquence de la cuve remplie de chewing-gum. "C'était en réalité de la pâte à crêpes. J'en ai pris plein les yeux. Ma cornée s'est décollée. C'est le colorant qui me bouffe", a confié l'artiste, désormais âgé de 77 ans.
Accident oculaire !
"Tout le monde s'en fout, parce que moi je suis une merde", plaisante-t-il en évoquant son statut de débutant à l'époque. "Il se trouve que le lendemain, ça arrive à Louis de Funès. On a le même ophtalmologue qui vient nous voir, nous ausculte et nous donne le même traitement", poursuit Gérard Darmon.
"Au lieu de durer 3 jours, ça a duré plus de 10 jours, donc ça m'a fait du blé, j'étais content. J'avais gagné de l'argent, j'avais de Funès avec moi, on se soignait mutuellement", a conclu l'acteur. Finalement, Rabbi Jacob sera un énorme succès et la fameuse scène de la cuve de chewing-gum deviendra une des séquences les plus mémorables de la comédie française.
Et si vous souhaitez retrouver Gérard Darmon au cinéma, il sera à l'affiche du dernier film de Jean-Pierre Améris, Aimons-nous vivants, en salles le 16 avril. Il donne la réplique à Valérie Lemercier et Patrick Timsit.
L'histoire est la suivante : Dans le train pour Genève, Victoire, une passagère envahissante, croise Antoine Toussaint, son idole, une grande vedette de la chanson française. Entre lui, au bout du rouleau, et elle, débordante d'énergie, la rencontre sera explosive...
publié le 15 avril, Vincent Formica, Allociné