Quand on parle de films qui ont marqué toute une génération, il est difficile de ne pas penser à Virgin Suicides, surtout pour celles et ceux qui ont vécu la sortie du premier long métrage de Sofia Coppola, drame éthéré porté par Kirsten Dunst (entre autres) et magnifié par la bande-originale signée Air, qui a instantanément permis à la fille de Francis Ford de se faire un prénom, et de s'imposer parmi les réalisatrices à suivre, à l'aube des années 2000.

Trois ans plus tard, elle persiste et signe avec Lost in Translation, puis remporte un Lion d'Or grâce au léger et très autobiographique Somewhere, après avoir participé à sa première Compétition cannoise avec son biopic très rock de Marie-Antoinette, son deuxième et avant-dernier film avec Kirsten Dunst à ce jour (Les Proies ont suivi en 2017), qui nous a rappelé à quel point l'ennui était son sujet de prédilection.

Vingt ans après cette incursion dans les couloirs du Château de Versailles, et alors que Priscilla a quelque peu redoré un blason terni par des opus un peu moins convaincants, la cinéaste prépare un autre film historique avec sa muse. Et c'est cette dernière qui en parle à Vogue, à l'occasion de la sortie prochaine de Roofman de Derek Cianfrance avec Channing Tatum, en confirmant qu'elle jouera une personne ayant existé. "Mais pas quelqu'un que je considérerais comme connu", ajoute-t-elle sans plus de précision, si ce n'est que le long métrage se tournera aux Etats-Unis en 2026.

Kirsten Dunst à Cannes en 2026 ?

"Mais je sais qu'elle écrit autre chose aussi, donc nous n'y sommes pas encore en termes de date de début." Il va donc falloir faire preuve de patience, ne serait-ce que pour connaître l'approche de la cinéaste, mais la seule perspective de retrouver Kirsten Dunst devant la caméra de Sofia Coppola devrait suffire à faire du film un événement, surtout s'il venait à dialogue avec leurs précédents, Marie-Antoinette en tête.

En attendant, la comédienne sera dans Roofman, qui n'a pas encore de date de sortie en France, puis The Entertainment System is Down, grâce auquel son réalisateur Ruben Östlund tentera sans doute de devenir le premier lauréat d'une troisième Palme d'Or en mai prochain.