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Oubliez vos préjugés sur Pamela Anderson, elle va vous impressionner dans The Last Showgirl

© Constantin Film / Courtesy of Goodfellas

Dans "The Last Showgirl" de Gia Coppola, Pamela Anderson étonne et propose un jeu d'actrice complexe et émouvant. Pourquoi cette révélation arrive après tant d'années ? Elle nous explique.

C'est peu dire que Pamela Anderson a été sous-estimée toute sa vie. Si bien que le film The Last Showgirl, dans lequel elle tient le rôle principal, a des allures de début de carrière. Pourtant, l'actrice, révélée à l'écran par Alerte à Malibu, connaît l'industrie comme sa poche. Néanmoins, c'est la première fois qu'elle incarne un personnage aussi sincère, à l'écriture sensible et complexe, loin des clichés qui l'ont longtemps suivi comme son ombre.

Dans ce drame réalisé par Gia Coppola - la petite-fille du cinéaste mythique -, la star incarne Shelly, une danseuse de revue de Las Vegas esseulée après l'annonce de la disparition prochaine de son spectacle, le Razzle Dazzle. Pour elle, c'est une vie tout entière qui s'écroule. Commence alors une remise en question existentielle.

Le scénario de The Last Showgirl a bien failli ne jamais arriver jusqu'à Pamela Anderson. Son agent de l'époque l'a tout simplement jeté à la poubelle sans même lui présenter. "J'imagine qu'il ne pensait pas que j'étais capable de faire ce film et cela m'a vraiment énervée", explique l'actrice à AlloCiné.

Combien de scénarios ont-ils échappé à Pamela Anderson ? On ne le saura jamais, mais le destin s'est arrangé pour que The Last Showgirl arrive finalement entre ses mains. "Brandon, mon fils, a produit le documentaire que nous avons fait pour Netflix, détaille-t-elle. Gia Coppola n'a pas accepté le refus de mon agent et a couru après mon fils. Il me l'a apporté et bien sûr, dès que je l'ai lu, je me suis dit que j'arrivais trop tard, que c'était fini. En réalité, ce n'était le début."

J'ai toujours su que j'étais capable de plus. Depuis la première présentation de The Last Showgirl, au Festival international du film de Saint-Sébastien, Pamela Anderson multiplie les louanges, les nominations - dont une aux Golden Globe - et se voit enfin considérée pour son talent.

"J'ai toujours su que j'étais capable de plus, mais tout ne dépendait pas de moi. Il faut aussi que quelqu'un d'autre puisse croire en vous, assure-t-elle. Auparavant, je jouais des personnages de dessins animés. Pour Alerte à Malibu, c'était un rôle très léger, sans ambition, même si divertissant parce que je pouvais être sur la plage. Puis avec Barb Wire, c'était l'adaptation d'un comics. Je jouais donc un personnage unidimensionnel, mais le look était cool."

The Last Showgirl est un film fabriqué avec peu de moyens, en 18 jours seulement. Tout repose principalement sur les épaules de son actrice principale. "La première scène que j'ai tournée était très importante parce qu'elle donne le ton. C'était la scène du dîner. J'ai pu rencontrer tout le monde et je me suis toujours dit : "Mon Dieu, qu'est-ce qu'ils vont penser de moi ? À la fin de cette scène, tout le monde était en larmes et je sentais une véritable bouffée d'air frais."

La suite ? Pamela Anderson y travaille déjà et elle promet d'être encore plus étonnante. "Je pense que c'est la période la plus heureuse et épanouissante de ma vie, conclut-elle. J'ai l'impression de n'avoir fait qu'effleurer la surface."

Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 18 février 2024.

The Last Showgirl de Gia Coppola, à découvrir au cinéma

publié le 12 mars, Thomas Desroches, Allociné

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