En 1977, pour écrire le deuxième tome de leur livre The People's Almanac, les auteurs David Wallechinsky et Irving Wallace (son père) écrivent à tous les membres de l'Académie des Oscars afin de recueillir leurs films préférés. John Wayne est donc contacté et, le premier volume du People's Almanac ayant été un bestseller, participe volontiers à ce second tome.

Sa réponse figure dans le blog Stars and Letters (via Collider) livre donc quels sont ses 5 films préférés, et l'on peut noter que le premier de son top est un grand film plutôt méconnu aujourd'hui, et qu'il a osé inscrire deux de ses propres films dans la liste !

Vous n'avez probablement pas vu son n°1

En numéro 1, Wayne cite Un homme pour l'éternité. Film en costumes réalisé par Fred Zinnemann en 1966, il s'agit de l'adaptation par Robert Bolt de l'une de ses pièces de théâtre. On y suit le combat - perdu d'avance - du chancelier d'Henri VIII Thomas More afin d'empêcher son roi de se remarier. Les deux personnages principaux sont incarnés par Paul Scofield (More) et Robert Shaw (Henri VIII), pour un drame subtil et superbement interprété, qui mérite la redécouverte.

On peut également y croiser un tout jeune John Hurt (Alien), mais aussi Nigel Davenport, Orson Welles et Vanessa Redgrave. Un homme pour l'éternité a été un succès au box-office et un film très rentable vu qu'il n'avait pas coûté très cher. Il a par ailleurs reporté six Oscars, dont celui du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur acteur pour Paul Scofield. Un récit de martyre que Wayne avait donc placé au plus haut de sa cinéphilie.

Le reste du top de John Wayne ? Deux films avec John Wayne !

Suivent ensuite dans la liste de Wayne avec en 2e place le drame romantique Autant en emporte le vent de Victor Fleming (et d'autres) et en 3e position le drame de guerre Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse de Vincente Minnelli.

Enfin, Wayne s'autorise à mettre le western La Prisonnière du désert et la comédie dramatique et romantique L'Homme tranquille, deux films de John Ford dans lesquels il tient le rôle principal. L'acteur avait compris que La Prisonnière du désert lui offrait un rôle assez inédit et que le film resterait comme un classique intemporel, et sans doute voulait-il souligner que L'Homme tranquille avait valu à son ami Ford - décédé quatre ans auparavant - un Oscar du Meilleur réalisateur.