De quoi ça parle ?

Amin revient à Sète après ses études à Paris, rêvant toujours de cinéma. Un producteur américain en vacances s'intéresse par hasard à son projet, Les Principes essentiels de l'existence universelle, et veut que sa femme, Jess, en soit l'héroïne. Mais le destin, capricieux, impose ses propres règles.

Le fracas provoqué par la présentation en compétition de Mektoub My Love Intermezzo à Cannes en 2019 semble très loin ! Lorsque Mektoub My Love Canto Due d'Abdellatif Kechiche a été sélectionné au Festival de Locarno, qui se tient en ce moment, on pouvait logiquement s'interroger sur l'accueil critique qui serait réservé à cette suite.

L'accueil est tout simplement à l'opposé d'Intermezzo. Alors que la critique était extrêmement divisée sur cet épisode intermédiaire de la saga, pour ce nouveau volet, toute la critique est enthousiaste.

Revue de presse des médias présents à Locarno :

Pour Le Monde, "ce long métrage sensuel se révèle furieusement drôle, tout en mettant en scène la mélancolie de l'actrice. (...) Si la caméra est moins collée au pli des fesses sous le mini-short, le désir circule comme l'alcool dans les veines."

Pour Trois Couleurs, "surprenant par sa mesure, « Mektoub, My Love : Canto Due » achève, dans un mélange de malice et de beauté crépusculaire, une œuvre déjà légendaire. (...) La suite du récit ne prend jamais l'ampleur dramaturgique attendue. Une bifurcation qui tient à deux nouveaux personnages américains bigger-than-life introduits dans la première séquence de ce Canto Due..."

Pour Télérama, "malgré une structure plus classique, un format ramassé de 2 heures et quart et un détour par le film de genre, la moelle du cinéma kéchichien est toujours là : semi-improvisation des dialogues, caméras virevoltantes, montage et direction d'acteurs naturalistes...". Le magazine souligne la "dimension tragicomique pour un résultat plus léger, moins oppressant, et qui a toutes les chances, cette fois, de trouver son public dans les salles".

Pour Le Parisien, "c'est un enchantement. (...) Il rugit encore, Kechiche. (...) Il joue avec les styles, en allant beaucoup plus loin vers le rire et la noirceur, le thriller, voir la sitcom « borderline »".

Pour Les Inrocks, "Dans un climat plus apaisé qu'"Intermezzo", son précédent film jamais sorti en salles, le nouveau film de Kechiche a été dévoilé au Festival de Locarno. Dire qu'il était attendu est un euphémisme. On vous explique pourquoi on adore."

Pour Libération, "Entre parodie de sitcom et mélancolie des destins bloqués, de magnifiques retrouvailles. (...) La première émotion tient de ces conditions de réception, puisqu'elle consiste à être tout étonnés, bien que prévenus, de retrouver nos personnages, sept ans plus tard, pour nous, et quelques jours seulement pour eux, éternellement frais, estivaux, maudits peut-être de rejouer sans cesse la même pièce, mi-tragédie grecque, mi-soap opéra méridional. (...) Le temps comme figé, bouclé, de cet été 94 qui ne passe pas, sera la grande affaire de ce Canto Due qui est en réalité moins une suite qu'une variation crépusculaire sur le flamboiement hédoniste du premier film."

La date de sortie française de Mektoub My Love Canto Due d'Abdellatif Kechiche n'est pas encore connue.

Un premier extrait de Canto Due diffusé sur le site de Locarno