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"Un bon méchant est toujours meilleur que le héros" : le réalisateur des Bad Guys nous parle de la suite !

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Les Bad Guys sont de retour au cinéma ! Pour nous parler de ce deuxième opus, rencontre avec le réalisateur, Pierre Perifel !

© DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Trois ans après leurs débuts, les Bad Guys reviennent sur nos écrans, sages et repentis... ou pas ! Si vous espériez voir Loup et toute sa bande sur le droit chemin, une ultime mission pourrait pourtant bien les pousser à renfiler leurs masques de méchants !

Après le succès du premier volet, Dreamworks ne pouvait pas manquer l'occasion d'offrir de nouvelles aventures à cette joyeuse bande d'anti-héros. Et pour se faire, le studio d'animation a choisi de reconfier les rênes au réalisateur français, Pierre Perifel.

Suite à un Work in Progress dédié lors du Festival International du Film d'Animation d'Annecy 2025, le professionnel s'est confié à notre micro sur cette suite et ses enjeux.

Un hommage aux films de genre

Retour aux sources pour Pierre Perifel qui considère le succès du premier Bad Guys comme étant le résultat de plusieurs bons ingrédients : "Je crois que nous avons réussi à trouver l'équilibre entre un scénario efficace, un visuel sophistiqué et un humour absurde", explique-t-il. "C'est notre façon de montrer notre amour du cinéma et des films de genre." Un mélange qui, selon ses dires, est un excellent moyen de réunir et de toucher les spectateurs de tout âge.

Et après avoir exploré les ficelles du film de braquage dans le premier volet, c'est l'action pure qui mène cette suite très inspirée des sagas James Bond et Ocean's 11. "Nous avons emprunté les codes d'un nouveau genre et nous l'avons développé avec des éléments indispensables comme une course poursuite en voiture, de la baston et un gros twist final."

Une identité visuelle

L'idée du premier Bad Guys débarque à l'heure où Dreamworks change de leadership, avec une forte envie de renouveau et d'idées fortes. Friand d'animation stylisée, Pierre Perifel profite de ce tournant pour proposer une nouvelle approche très singulière aux studios : "J'avais une vision très claire et ils m'ont laissé les rênes. On voyait toujours les mêmes rendus 3D et on avait tous envie d'autre chose."

Convaincue de l'expertise de nos animateurs français, l'équipe de direction artistique américaine s'agrandit de talents tout droit venus de l'Hexagone : "Nous voulions faire une sorte de melting-pot franco-americano-japonais de styles d'animation. C'est une chose qu'on comprend très bien en tant que français et qu'on sait faire."

Avec son esthétique léchée et sa direction artistique reconnaissable entre milles, le film marque alors les débuts d'une nouvelle ère d'animation chez Dreamworks : "Les Bad Guys est leur premier film à pousser le graphisme dans cette direction", confie le réalisateur. "Et je ne remercierais jamais assez les studios de m'avoir fait confiance là-dessus. J'en suis super fier."

Des personnages forts

Pour dynamiser cette suite, c'est un trio d'antagonistes entièrement féminin qui débarque pour en faire voir de toutes les couleurs à nos méchants désormais repentis. Une idée piochée directement dans les livres qui ont inspiré la licence : "Ces personnages existaient déjà dans l'oeuvre d'Aaron Blabley mais nous voulions leur donner un peu de contexte. Et je trouvais intéressant qu'elles tentent de prendre la suite des Bad Guys. Encore plus en sachant que ce sont des femmes et qu'on ne voit pas ça souvent."

Si ces trois personnages ont volonté de devenir les nouvelles méchantes de la saga, Pierre Perifel a une idée bien précise de ce qu'il leur faut pour y parvenir : "Un bon méchant est toujours meilleur que le héros. Au début du moins. Le protagoniste ne doit pouvoir le battre qu'après un long voyage personnel et l'aide de ses partenaires. De plus, un méchant doit avoir une raison de mal agir, tout en étant convaincu d'avoir raison de faire ce qu'il fait."

Pour exemple et inspiration, il nous cite William Moriarty, némésis du célèbre Sherlock Holmes, dans l'œuvre éponyme d'Arthur Conan Doyle. "Sherlock est censé être le plus grand détective de tous les temps et d'un coup, quelqu'un vient lui mettre des bâtons dans les roues. C'est ça qui est génial. Et ce que j'adore avec Moriarty, c'est qu'il revient constamment."

En attendant de savoir si les Bad Guys reviendront, eux aussi, pour un éventuel troisième volet, le second film est à découvrir en ce moment dans les salles de cinéma.

publié le 3 août, Manon Maroufi, Allociné

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