Projetée en avant-première lors de la Cérémonie de clôture du festival CANNESERIES 2025, la série "Le Comte de Monte-Cristo" adapte le roman fleuve d'Alexandre Dumas. Avec Sam Claflin dans le rôle-titre.

De quoi ça parle ?

Accusé à tort de trahison, Edmond Dantès, un jeune marin, est emprisonné sans procès au Château d'If, une sinistre forteresse au large de Marseille. Après de nombreuses années de captivité, il s'échappe enfin et, sous l'identité du Comte de Monte-Cristo, il prévoit de se venger de ceux qui l'ont injustement condamné.

Cette fiction produite dans le cadre de l'Alliance Européenne, associant France Télévisions à d'autres pays d'Europe pour développer des projets de plus grande envergure.

C'est avec qui ?

Héros de la littérature qui a inspiré les plus grands cinéastes et scénaristes ces dernières décennies, le Comte de Monte-Cristo a connu un nouveau souffle depuis le succès du film porté par Pierre Niney. Depuis sa sortie au cinéma en juin 2024, le long-métrage a attiré plus de 9 millions de spectateurs en salles et a même créé la surprise au box-office américain, preuve que ce personnage parle à un public étranger.

On attendait donc au tournant cette série - produite par Mediawan et l'Alliance européenne qui regroupe plusieurs diffuseurs européens - tant la barre est placée assez haute. Cette dimension internationale permet à ce Comte de Monte-Cristo de mélanger des acteurs et actrices de différentes nationalités : les britanniques Sam Claflin et Jeremy Irons(Abbé Faria), la Française Ana Girardot(Mercedes), le Danois Mikkel Boe Folsgaard (De Villefort) ou encore l'Italien Michele Riondino.

Preuve de son caractère exceptionnelle, les deux premiers épisodes du Comte de Monte Cristo ont été projetés lors de la cérémonie de clôture de CANNESERIES où était présent une partie de la distribution ainsi que son réalisateur Bille August, un habitué de la Croisette où il a reçu une double Palme d'Or.

Ce qu'on en a pensé

Le Comte de Monte Cristo, c'est un récit sur la vengeance qu'Alexandre Dumas a raconté dans plusieurs volumes totalisant 1900 pages. Il fallait au moins une série de 8 épisodes pour aller plus loin que le film de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière et explorer toute la puissance de ce récit qui se déroule sur une vingtaine d'années.

Cette série va clairement souffrir de la comparaison avec la dernière adaptation en date, et notamment au niveau des acteurs. Impossible de ne pas penser à Pierre Niney quand on voit Sam Claflin (Hunger Games) apparaître à l'écran. Et on est tout aussi déstabilisés en voyant Ana Girardot jouer une Mercedes un brin bohème. Il faut bien un épisode pour s'habituer à leur présence et à leur jeu.

Sam Claflin, qui est par ailleurs co-producteur, est un choix judicieux : il nous étonne dans le deuxième épisode dans lequel il est emprisonné. Ses scènes avec Jeremy Irons (Abbé Faria) sont particulièrement émouvantes et nous donnent encore plus envie de s'attacher à son personnage.

Mais tout ceci n'est qu'une mise en bouche. Il est assez difficile de juger des costumes et des masques que va utiliser Edmond pour se venger puisqu'on ne l'a pas encore vu à l'action. Mais on peut juger la réalisation, qui est extrêmement qualitative et très proche de ce qui peut se faire au cinéma.

Bille August (Les Misérables de 1998, Pelle le Conquérant) nous sert un véritable drame d'époque, épique quand il le faut, et émouvant dans les moments les plus calmes. Il manque peut-être un brin de modernité pour qu'on plonge pleinement dans l'univers.

On attend désormais la suite des épisodes avec impatience pour se forger un véritable avis. On a déjà hâte de voir le retour d'Edmond en Comte de Monte-Cristo, l'arrivée de sa protégée Haydée (présentée par l'équipe comme une femme forte et combative) et le début son plan d'action pour se venger de ses bourreaux.

Pour le moment France Télévision n'a pas annoncé de date de lancement de la série mais ça ne saurait tarder.