Joseph (TF1) : pourquoi la série a été un casse-tête à écrire pour les créateurs, "On ne peut pas..."
Bande-annonce de la saison 1 de Joseph - © Vidéo TF1 / Image : JEAN CLAUDE LOTHER / NOLITA / ZAMBA PRODUCTIONS / TF1
Ce jeudi 6 mars 2025, ce n'est pas Mademoiselle Holmes qui squatte TF1, mais une nouvelle série policière. Ce sont en effet les épisodes 1 et 2 de la saison 1 de Joseph - portée par Lucien Jean-Baptiste, qui sont proposés. Une fiction au concept original, mais compliquée à écrire.
Columbo a pris fin en 2003, mais son héritage vit toujours. A l'instar de l'excellente Poker Face menée par Natasha Lyonne sur Peacock, Joseph - la nouvelle fiction policière de TF1 qui succède à la saison 2 de Mademoiselle Holmes, reprend la même formule que la série culte de Peter Falk. Aussi, dès le début de l'épisode, on connait l'identité du coupable du meurtre de la semaine et on s'amuse à découvrir comment le héros, incarné ici par Lucien Jean-Baptiste, va le piéger.
Joseph, une série difficile à écrireUne situation qui change et qui rabat les cartes du genre, mais qui a visiblement imposé un véritable casse-tête à l'équipe créative. "Dans une enquête classique, il y a un premier, un deuxième puis un troisième suspect et on revient au premier, a notamment rappelé Sébastien Mounier (co-créateur) au Parisien. Ou alors, coup de tonnerre, c'est quelqu'un qu'on n'avait pas vu venir. On ne peut pas lui offrir la même partition qu'à l'enquêteur puisque son identité doit être une surprise".
Or, en inversant ce procédé très fluide et organique, c'est toute l'étape de l'écriture qui s'en retrouve bouleversée. Et ce n'est pas toujours très simple à assumer, puisque cela exige un travail plus prononcé sur le contour des personnages pour passionner le public. "Là, au contraire, il faut prendre le truc à bras-le-corps pour tenir le téléspectateur en haleine. On sait déjà qui est coupable, on sait qu'il est soupçonné, a expliqué Mounier. On s'intéresse à la façon dont chacun avance ses pions."
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Des méchants moins clichésEt si cette méthode permet "de construire un personnage plus fouillé" et donc d'apporter plus de substance au coupable, elle réclame également beaucoup de minutie pour ne pas trop en faire et risquer de tomber dans le cliché.
"On ne voulait pas de fou, ni de psychopathe, a détaillé le partenaire de Lucien Jean-Baptiste au sujet de la galerie de "vilains" mis en scène dans cette saison 1. Plutôt des personnes normales qui perdent le contrôle." Mission réussie ? Rendez-vous ce 6 mars 2025 pour le découvrir.
publié le 6 mars, Quentin Piton , Purebreak
