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Audiences à la baisse, départs qui s'enchaînent... malgré le rachat du milliardaire Rodolphe Saadé, BFMTV en perte de vitesse

Près d'un an après le rachat du groupe Altice média Rodolphe Saadé, PDG de CMA-CGM arrive pour le deuxième jour du sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle (IA) au Grand Palais à Paris, France, le 11 février 2025. © Christian Liewig/Bestimage - © BestImage, Christian Liewig / Bestimage

Quelques mois après le rachat de Altice média en mars 2024, Rodolphe Saadé fait face à des audiences en demi-teinte sur la chaîne d'information en continu. Et au grand dam du milliardaire, l'écart entre BFMTV et CNEWS se creuse de plus en plus.

En mars 2024, Rodolphe Saadé entreprenait le rachat du groupe Altice média, qui comprend BFMTV, I24 ou encore RMC. Alors que le milliardaire franco-libanais à la tête de la société CMA CGM a entrepris depuis plusieurs années une mainmise sur de nombreux médias de l'hexagone, sa fougue semble pourtant remise en cause. En effet, alors que plus d'une trentaine de journalistes ont profité de ce rachat pour quitter le navire, les audiences sont elles aussi en difficultés. Comme le précisent nos confrères du Parisien, "Si les chiffres d'audiences des chaînes RMC Story et RMC Découverte sont excellents, grâce notamment au retour phénoménal du 'Bigdil', ceux du vaisseau amiral, la chaîne info continue BFMTV, comme l'ambiance en interne sont moroses." Et ce ne sont pas les chiffres Médiamétrie du mois de février qui diront le contraire. Ni les départs qui s'enchaînent avec Philippe Gaudin parmi les derniers.

"Ce lundi, Médiamétrie publie les audiences moyennes pour le mois de février. BFMTV a enregistré une part de marché de 2,6 points contre 2,9 sur l'ensemble de l'année 2024. La chaîne info continue se félicitera d'être stable par rapport à janvier, mais sur la même période, sa rivale, CNews, elle, progresse encore, avec 3 % en février, contre 2,9 % en janvier comme sur l'ensemble de l'année 2024. Jamais l'écart entre les deux chaînes n'avait été aussi grand", peut-on lire dans le quotidien ce lundi 3 mars à propos des deux chaînes principales d'information en continu.

La mayonnaise ne prend pas sur BFMTVPour repartir à la conquête du public, Fabien Namias et Jean-Philippe Baille, qui ont succédé à la rentrée au duo Marc-Olivier Fogiel/Hervé Béroud, ont décidé de mettre en place de nouveaux rendez-vous comme le journal de 20 heures avec Maxime Switek, qui a pour le moment plus que du mal à prendre. Idem pour le 9 heures-12 heures qui a également été repensé. "Une analyse détaillée des audiences montre une absence de rebond pour les nouveautés, et même une désaffection, lit-on sur le Parisien. En ce mois de février, le 9 heures-12 heures fédérait 7,2 % du public du lundi au vendredi, contre 8 % de part d'audience (PDA) sur l'ensemble de l'année 2024." De manière globale, la mayonnaise ne prend pas sur BFMTV malgré le cap souhaité par Fabien Namias : "Je souhaite que nous stabilisions nos audiences et que nous retrouvions de la croissance d'ici à la fin de la saison. Puis nous proposerons une nouvelle grille en septembre, qui permettra d'affirmer ce qu'est le nouveau visage de BFMTV avec toujours les mêmes valeurs : la réactivité, la priorité à l'info, le sens du public et une exigence sur les sujets fondamentaux que sont la politique, l'économie ou encore l'international". Néanmoins, BFM ne peut pas se féliciter d'une audience stable par rapport à janvier, c'est bien là le problème d'ailleurs puisque depuis cette nouvelle grille, la chaîne a lourdement chuté et est passée de 2.9 en 2024 à 2.6...

Comment expliquer une telle baisse ? Cet écart entre BFM et CNEWS est le plus important qui a existé. La chaîne a connu de nombreux bouleversements depuis l'arrivée des nouveau dirigeants. Entre décembre et février la chaîne a perdu 0,3 point de part de marché. C'est pas CNEWS qui progresse, c'est BFM qui dévisse !

En plus de nouvelles têtes dirigeantes et des départs multiples de journalistes, BFMTV a multiplié les bouleversements sur sa grille de quoi perdre les téléspectateurs. Ils ont par exemple aussi remplacé les news live préparées par les journalistes par l'intervention d'intervenants qui donnent leurs avis sur tout, sur la tranche 9-12H. Leur choix concernant les éditions spéciales laisse aussi à désirer.

Autant de raisons d'expliquer l'effondrement des audiences de la chaîne... il y a urgence à des changements !

publié le 6 mars, Adrian Gauteye , Purepeople

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