Face aux difficultés de la chaîne, cette ancienne figure du 13H de France 2 reprend les rênes sur BFMTV : "une valeur montante de l'information"

Extrait vidéo de "BFMTV" - © BFMTV, BFMTV
Ce samedi 12 avril, il anime pendant 3 heures l'information sur BFMTV. Après un passage remarqué chez France 2, ce journaliste de 28 ans s'est imposé ces dernières années comme "une valeur montante de l'information". Un réel atout pour la chaîne en pleine tempête.
Ce samedi 12 avril, à 10 heures, c'est un journaliste désormais bien connu de BFMTV qui a pris les rênes de l'information en l'absence d'Anne Seften. A tout juste 28 ans, Léopold Audebert a déjà tout d'un grand. Après quatre ans passés chez France Télévisions en tant que journaliste société/news, où il s'est également fait remarquer en 2020 dans le 13 Heures de France 2 avec sa rubrique #OnVousRépond durant le confinement, ce dernier a préféré quitter le service public en août 2021 pour se lancer dans l'aventure de la chaîne d'information en continu. Un pari osé pour celui qui est, comme le confient nos confrères de Télé Loisirs, un "membre du service politique de BFMTV, il jongle entre le terrain et le plateau". Considéré comme une valeur montante de l'information, il est surtout un "véritable atout pour la chaîne" qui fait face actuellement à de grosses difficultés.
Il y a un peu plus d'un an, Rodolphe Saadé lançait le rachat du groupe Altice Média, propriétaire notamment de BFMTV et RMC. À la tête de CMA CGM, le milliardaire franco-libanais s'était déjà illustré par une stratégie d'acquisition de plusieurs médias en France. Pourtant, son élan semble aujourd'hui connaître un coup d'arrêt. En effet, plus d'une trentaine de journalistes ont quitté l'entreprise à la suite de ce rachat, et les audiences sont également en berne. Pour tenter de reconquérir le public, Fabien Namias et Jean-Philippe Baille, qui ont pris les rênes à la rentrée à la place du duo Marc-Olivier Fogiel et Hervé Béroud, ont introduit de nouveaux rendez-vous, comme le journal de 20 heures présenté par Maxime Switek.
Rodolphe Saadé a dû revoir à la baisse ses ambitionsEn parallèle, comme le révèlent nos confrères de L'Informé, le dirigeant du groupe CMA CGM, l'un des leaders mondiaux du transport et de la logistique, a dû revoir à la baisse ses ambitions. Du moins financières. Selon les informations de nos confrères, Rodolphe Saadé a déjà déprécié la valeur du groupe audiovisuel dans ses comptes à hauteur de 250 millions d'euros. Et ce n'est pas tout : ses activités dans la presse, via notamment La Provence, Corse Matin, Latribune.fr ou encore La Tribune Dimanche, ont accusé des pertes de 46 millions d'euros. Au total, CMA Média affiche un déficit de 296 millions d'euros pour l'année 2024. Comment en est-on arrivé là ? Plusieurs facteurs entrent en jeu. D'abord, entre le rachat de BFM-RMC en juillet et la fin de l'année, les actions en bourse des chaînes concurrentes ont chuté, avec une baisse de 8 % pour M6 et de 4,5 % pour TF1. Et puis, aussi, il y a la question des audiences. Car si BFMTV semblait en très bonne santé jusqu'à récemment, CNEWS s'est depuis imposée et se classe devant sa concurrente. En mars dernier, nos confrères de Puremédias évoquaient alors les événements. "Jamais dans l'histoire de leur confrontation, l'écart mensuel entre CNEWS (3,2%, record de saison de septembre 2024 égalé), auteure de la meilleure progression toutes chaînes confondues sur un an (+ 0,5 point), et BFMTV (2,7%, stable versus mars 2024) n'a été aussi important en faveur du canal 16", apprenait-on alors. Contacté par L'Informé, le groupe n'a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet.
publié le 12 avril, Adrian Gauteye , Purepeople