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"Il laisse derrière lui une œuvre extraordinaire" : Cet acteur qui a joué dans plus de 60 films s'est éteint, une perte pour le monde du cinéma

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Le cinéma britannique perd l'un de ses visages les plus marquants. Terence Stamp, acteur au regard envoûtant et figure incontournable du grand écran, s'est éteint ce dimanche 17 août 2025 à l'âge de 87 ans. De "Billy Budd" à "Superman", en passant par "Priscilla, folle du désert", il laisse derrière lui une carrière foisonnante et une empreinte indélébile.

Terence Stamp, qui a joué dans 60 films, s'est éteint à l'âge de 87 ans... New York, NY Terence Stamp est décédé à l'âge de 87 ans. - © BestImage, Backgrid USA / Bestimage

Le monde du cinéma est en deuil, et pour cause, il a perdu l'un des interprètes phares de Superman. Né en 1938 dans le quartier populaire de Stepney, à Londres, Terence Stamp grandit dans une famille modeste. Fils d'un remorqueur de charbon, ce dernier confiait à Reuters : "La grande chance de ma vie, c'est d'avoir connu des moments très difficiles au début, car nous étions vraiment pauvres." Ces épreuves, vécues dans un Londres ravagé par la guerre, forgent très tôt son caractère.

Un acteur glamour devenu légende du septième artAprès des débuts modestes comme coursier, l'acteur décroche une bourse pour intégrer une école d'art dramatique. Le jeune homme cache longtemps à sa famille son ambition de devenir acteur, de peur d'être jugé. Pourtant, dès 1962, sa carrière explose grâce à Billy Budd de Peter Ustinov, rôle qui lui vaut une nomination aux Oscars.

Icône du Swinging London, le comédien partage à ses débuts un appartement avec Michael Caine et forme un couple glamour avec le mannequin Jean Shrimpton. Plus tard, il collabore avec des géants du cinéma comme Pasolini, Fellini et Antonioni. En 2017, dans les colonnes du Daily Express, Terence Stamp dira d'ailleurs de sa rencontre avec Fellini : "Je considère ma vie comme avant et après Fellini. Être choisi par lui était le plus grand compliment qu'un acteur comme moi pouvait recevoir".

Dans les années 1970, ce dernier connaît une traversée du désert avant de revenir triomphalement sur le devant de la scène dans Superman de Richard Donner, où il campe l'inoubliable général Zod. Ce rôle lui permet de retrouver une visibilité internationale et de séduire une nouvelle génération de spectateurs.

Plus de 60 films et des rôles marquantsTout au long de sa carrière, Terence Stamp a exploré une incroyable diversité de genres : du drame intimiste au blockbuster hollywoodien. Dans Priscilla, folle du désert (1994), le Britannique livre une performance saluée en incarnant une femme transgenre, rôle audacieux et novateur pour l'époque. Steven Soderbergh le mettra ensuite à l'honneur dans L'Anglais (1999), film dans lequel il brille par son intensité.

Il multiplie également les rôles secondaires de prestige dans de grandes productions : Star Wars : La Menace fantôme, Wanted : Choisis ton destin, Walkyrie avec Tom Cruise, L'Agence avec Matt Damon ou encore Miss Peregrine et les Enfants particuliers sous la direction de Tim Burton. Sa dernière apparition remonte à 2021, dans Last Night in Soho d'Edgar Wright, clin d'œil à ses années fastes dans le Londres des sixties.

Terence Stamp : une amitié avec Lady Diana et un héritage qui traverse le tempsTerence Stamp comptait aussi des amitiés précieuses, notamment avec Lady Diana. En 2017, l'homme confiait au Daily Express : "Ce n'était pas quelque chose de formel, nous nous retrouvions simplement pour prendre une tasse de thé, ou parfois nous discutions longuement."

L'annonce de sa disparition, confirmée par sa famille ce 17 août, a profondément ému le monde du cinéma. Dans un communiqué relayé par Le Parisien, ses proches déclarent : "Il laisse derrière lui une œuvre extraordinaire, tant en tant qu'acteur qu'en tant qu'écrivain, qui continuera à toucher et à inspirer les gens pendant de nombreuses années."

Avec sa disparition, le septième art perd une légende, mais son héritage, lui, demeure. Comme l'écrivait Le Monde en 2013, Terence Stamp restait humble face à son destin d'icône : "Je suis toujours un peu gêné que la caméra soit aussi gentille avec moi." Une caméra qui, désormais, ne l'oubliera jamais.

publié le 17 août, Lucie Gosselin , Purepeople

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