Pour la plus grande joie des cinéphiles, Leïla Behkti a orchestré son grand retour au cinéma avec le film "Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan" de Ken Scott et dans lequel elle incarne le rôle d'une courageuse mère de famille, prête à tout pour soutenir l'un de ses enfants souffrant d'un handicap. Dans les colonnes de "Madame Figaro" ce mois-ci, l'actrice s'est longuement livrée sur ce tournage riche en émotions... Mais aussi sur le précieux soutien de son mari, Tahar Rahim qui l'a poussée dans ses "retranchements".

Un nouveau rôle à la fois drôle et émouvant. Le 19 mars prochain, Leïla Bekhti sera à l'affiche du film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan réalisé par Ken Scott. Cette fois-ci, la grande amie de Géraldine Nakache interprète une mère de famille déterminée et prête à tout pour offrir à son fils cadet, né avec un pied bot dans les années 60, la possibilité de mener une vie des plus épanouies. Constamment, leur quotidien sera un véritable parcours du combattant. Quant au tournage du long-métrage, Leïla Bekhti l'a volontiers évoqué - ce mois-ci - dans les colonnes de Madame Figaro.

Le temps de le mettre en boite, la quarantenaire a pu compter sur le précieux soutien de son mari Tahar Rahim, acteur comme elle et avec qui la star a eu quatre beaux enfants. Ayant grandi avec sa grand-mère maternelle, qui souffrait de graves problèmes de santé, l'intéressée n'a pu s'empêcher de faire un bouleversant parallèle. "Quand j'étais petite, nous avions installé le lit médicalisé de ma grand-mère maternelle dans le salon pour tout partager avec elle, comme Esther (son personnage ndlr) le fait pour son petit garçon. Roland (son fils fictif ndlr) est immobilisé, mais garde sa place dans la vie de cette famille. Cela m'a replongé dans mon enfance, dans ces moments de partage avec ma grand-mère, à la fois fondateurs et heureux", a expliqué la pétillante brune à nos confrères qui s'est alors replongée dans ses souvenirs.

"Elle m'a vu grandir et m'a appris l'arabe (...) Je me suis beaucoup servi de son souvenir pour interpréter Esther plus âgée", a t-elle ajouté avec pudeur. Manifestement, Leïla Bekhti s'est énormément inspirée de son aïeule pour incarner son rôle : "J'ai essayé de retrouver sa démarche moins assurée, ses petits pas glissés sur le sol, précautionneux, et de faire revivre la façon dont elle nous regardait avec tendresse. Et puis, surtout, j'avais aussi un coach pour m'aider dans ces recherches, bénévole et à domicile : il s'appelle Tahar Rahim. Il m'a énormément poussée dans mes retranchements".

Leïla Bekhti : ses enfants constamment au centre de ses prioritésCe nouveau projet cinématographie fut particulièrement symbolique à ses yeux. "J'ai aimé jouer la conviction d'Esther. Elle est portée par la foi d'une mère, cette foi inébranlable qui vous ferait soulever un camion de trois tonnes si votre fils était dessous. Il est rare de pouvoir incarner un personnage à travers les âges, sur cinquante ans de vie, et de défendre un rôle si ample", a expliqué Leïla Bekhti tout en louant les innombrables qualité de l'héroïne principale qui lui ressemble sur certains points.

"Esther fait preuve d'une grande liberté, ce qui est assez jouissif et inédit pour moi en termes de jeu", a précisé celle qui a eu des difficultés à tomber enceinte de son premier enfant. C'est une mère de famille nombreuse, de six enfants, et sur ce point je ne me suis pas confrontée à une histoire exotique puisque j'en élève moi-même quatre : je me figure parfaitement ce que c'est une maison pleine d'enfants qui entrent par une porte, cavalent partout. Ce joyeux bazar, c'est là où je me sens le mieux (...)". Conciliant avec brio carrière et vie privée, Leïla Bekhti affirme être une femme et artiste littéralement comblée.

"J'ai la chance d'avoir à mes côtés le meilleur partenaire au monde, sans vouloir jouer des violons", a glissé la célèbre comédienne pour rendre hommage à l'homme de sa vie. "Alors, évidemment, il y a eu des surprises... très heureuses. J'ai accouché deux fois la même année, je ne savais même pas que c'était possible ! Le rapport à la maternité est propre à chacun. Personnellement, ça m'a rendue plus libre. Mes peurs sont centrées sur d'autres que moi, même si dorénavant elles sont multipliées par quatre". A en croire ses dires, sa progéniture ne la quitte que très rarement. "Quand je tourne, je les embarque tous les quatre avec moi", a glissé Leïla Bekhti. "Ils ne viennent jamais sur le plateau, mais je loue une maison et je les retrouve tous les soirs. Je veux que mes enfants puissent se dire : maman est là". C'est dit !