Stéphane de Groodt s'est fait connaître du grand public au début des années 2010, en maniant les jeux de mots et les calembours comme personne : on l'a notamment vu dans Le Supplément, puis La Matinale, sur Canal +, aux côtés de Maïtena Biraben, puis dans A la bonne heure, sur RTL, avec Stéphane Bern. Mais ce comédien belge de talent a rapidement fait ses gammes au cinéma ou dans Barbecue ou Une heure de tranquillité, et dans des séries à succès, dans Fais pas ci, fais pas ça ou Kaboul Kitchen. Mais s'il est devenu, depuis une quinzaine d'années, l'un des talents qui comptent, sur le petit comme le grand écran, on sait finalement peu de choses de cet ancien pilote de course, devenu acteur. Mais dans le podcast Face à la juge Gruwez, que le grand public a découvert dans le documentaire Ni juge, ni soumise, Stéphane de Groodt s'est confiée comme rarement il l'avait fait.

Dans cet étonnant podcast, animé par la juge d'instruction belge Anne Gruwez et l'animateur David Barbet et produit par la radio belge VivaCité, Stéphane de Groodt a notamment évoqué la douloureuse disparition de sa maman, atteinte d'un cancer. "Une seconde avant, elle était là, une seconde après, elle n'était plus là, a expliqué l'acteur. On passe de vie à trépas, d'une manière assez douce, parfois (...) Elle était, objectivement, magnifique." Mais Stéphane de Groodt a évoqué une triste anecdote, survenu le jour de la mort de sa maman, dans ce podcast. "Le jour où ma mère est décédée (...) on a remarqué que sa carte de crédit, sa carte de débit avait été utilisée le jour même, le lendemain, le surlendemain, pour aller chercher de l'argent à un distributeur", a confié le célèbre comédien à la juge d'instruction, qui reçoit ses invités à la façon des audiences qu'elle mène dans sa vie professionnelle. "On a compris que cet argent, et cette carte avait été prise par l'une des personnes de l'équipe soignante, poursuit Stéphane de Groodt. Est-ce que ce n'est pas très élégant, ça ?"

"J'ai été porté plainte", raconte Stéphane de GroodtC'est "moche", a renchéri Anne Gruwez, après avoir écouté la triste anecdote de son invité. "C'est charognard, c'est épouvantable, s'est-elle exclamée. C'est le genre de trucs pour lesquels je n'ai que très peu de pardon. Je vais dire 'Très peu', pour ne pas dire 'Pas de pardon', parce qu'il faut toujours laisser le doute, en matière de justice. Mais le charognard, c'est ce qu'il y a de plus moche." Stéphane de Groodt en a dit un peu plus, sur cette histoire malheureuse survenue "il y a un mois" au moment de l'enregistrement du podcast, et dont il se souviendra sans doute longtemps. "J'ai été porté plainte alors que l'on m'a dit que ça ne servait à rien, a expliqué le comédien de Fais pas ci, fais pas ça. Il y a des caméras, mais des dossiers comme ça, ils ne sont jamais instruits, donc 'Je ne veux pas vous donner de faux espoirs'", lui aurait dit le policier qui l'a reçu pour recevoir sa plainte, il y a quelques semaines.

En 2014, Le Journal du dimanche avait évoqué les parents de Stéphane de Groodt, dans un article qui lui était consacré. On apprenait que sa maman était mère au foyer, et "s'occupait d'enfants handicapés, souffrant de troubles psychomoteurs, au sein d'associations". Le comédien avait souligné que sa mère était particulièrement inquiète de son avenir, lui qui n'était pas loin d'être un cancre, à l'école. "Elle avait peur que je devienne un gosse de riches inadapté", avait raconté Stéphane de Groodt. Car son père, ingénieur, avait un poste haut placé au sein de la compagnie pétrolière Texaco. Quant à son grand-père du côté de sa mère, il était docteur en chimie, et avait fait fortune dans l'industrie gazière et pétrolière, rapportait le JDD.