Maman d'une fille autiste, Hélène de Fougerolles refuse de s'investir publiquement : "Je n'ai pas du tout envie de me rajouter une couche"

Hélène de Fougerolles évoque sa fille Shana atteinte d'autisme et sa volonté de ne pas s'impliquer publiquement dans cette cause. Interview pour "Une heure avec" sur RFM. - © RFM
Invitée de l'émission "Une heure avec" sur RFM ce samedi 3 mai 2025, Hélène de Fougerolles a fait savoir à Bernard Montiel qu'elle ne souhaite pas s'impliquer publiquement dans la cause de l'autisme, malgré son vécu personnel avec sa propre fille Shana, 22 ans.
Depuis la sortie de son livre T'inquiète pas, maman, ça va aller (Fayard, 2021), dans lequel elle raconte avec pudeur son parcours de mère d'une enfant autiste, Hélène de Fougerolles est souvent sollicitée pour témoigner. Pourtant, dans son interview pour Une heure avec présentée par Bernard Montiel sur RFM et diffusée ce samedi 3 mai 2025, la comédienne de 52 ans a mis les choses au clair : cette dernière n'entend pas devenir une figure de proue de cette cause, malgré les attentes.
"Je refuse d'être un porte-drapeau" : une distance avec l'autisme revendiquée par Hélène de FougerollesFace à Bernard Montiel, celle qui a quitté Paris pour la nature à la campagne s'explique sans détour sur l'autisme : "J'ai écrit un livre pour parler de mon histoire et de ma fille, un peu aussi parce que j'avais besoin de l'écrire, mais je refuse d'être un porte-drapeau. C'est bizarre, je vais te dire un truc, c'est un peu dur, mais on m'invite à plein d'endroits, on me demande de lire des livres, de voir des films et je n'ai pas du tout envie. Moi, je vis ça dans ma vie privée".
Un refus qui peut déstabiliser, tant l'actrice semblait investie. En 2021, elle reversait même les droits d'auteur de son livre à l'association Les Maisons de Vincent, dédiée aux adultes autistes. Mais pour l'actrice française, s'investir publiquement au quotidien reviendrait à revivre constamment une réalité qu'elle gère déjà dans l'intimité. "Je n'ai pas du tout envie de me rajouter une couche tous les week-ends à participer à tout ça", souligne-t-elle.
Sa fille Shana Hubert, un combat silencieuxHélène de Fougerolles n'élude pas pour autant la difficulté du chemin parcouru. Lors de son échange avec Bernard Montiel, la mère de famille revient sur les mots violents que les professionnels ont utilisés pour décrire sa fille, Shana : "C'est vrai que ma fille, quand elle était petite, on me disait 'elle est handicapée mentale' et je trouvais ça d'une violence. C'était définitif. [...] Aujourd'hui être autiste ça ouvre. Je trouve qu'on peut imaginer ces mondes dans lesquels ils vivent et on peut les retrouver", raconte-t-elle.
Aujourd'hui, sa fille a 22 ans, et la comédienne semble avoir trouvé un équilibre, elle évoque "une grande fille qui fait petite fille, [...] merveilleuse", qui lui apporte une vision différente du monde. Mais Hélène de Fougerolles préfère protéger ce lien précieux, à l'abri des projecteurs. L'ex-épouse d'Éric Hubert confie même s'éloigner parfois des personnes qui veulent partager leurs expériences similaires : "Je suis désolée mais j'ai déjà ma vie qui me va très bien [...]. J'ai pas du tout envie de passer mes journées avec d'autres personnes qui sont autistes."
En parallèle de cette prise de parole, Hélène de Fougerolles revient à la télévision dans la huitième saison de la série Sam, diffusée depuis le 28 avril sur TF1. Une actrice qui, malgré une vie personnelle mouvementée, polyamoureuse assumée, militante végétarienne pour L214, choisit désormais la discrétion plutôt que l'exposition.
publié le 4 mai, Lucie Gosselin , Purepeople