"150 journalistes en train de baver" : L'ex-compagnon de Marie Trintignant revient sur l'emballement médiatique lors du procès de Bertrand Cantat

La bande-annonce de la mini-série documentaire "De rockstar à tueur : Le cas Cantat", disponible sur Netflix - © Youtube
Dans "De rockstar à tueur : Le cas Cantat", le documentaire à succès de Netflix, Richard Kolinka revient sur l'emballement médiatique lors du procès du leader de Noir Désir en mars 2004.
Un procès que les Français n'oublieront pas. En mars 2024, Bertrand Cantat était jugé à Vilnius en Lituanie pour "homicide volontaire" après avoir tué sa compagne, l'actrice Marie Trintignant dans la nuit du 1er au 2 août 2023. À l'issue de ce procès, la condamnation à huit ans de prison ferme du leader du groupe Noir Désir avait provoqué un emballement médiatique hors norme dans l'hexagone. Dans "De rockstar à tueur : Le cas Cantat", le documentaire choc proposé par Netflix depuis le 27 mars, plusieurs protagonistes reviennent sur cette affaire.
"C'est horrible"Huit mois après les faits, "les médias français reviennent" à nouveau dans la capitale de Lituanie. "À ce stade-là, pour homicide, Bertrand Cantat risque quand même 15 ans de prison donc c'est beaucoup. L'enjeu est énorme, se remémore la journaliste Michelle Fines, envoyée spéciale sur place à l'époque, dans le documentaire. "L'enjeu du procès c'est surtout d'avoir plus d'informations sur le profil de Cantat. Qui est vraiment Cantat. Ce que j'ai envie de savoir c'est si Cantat est un homme violent ou pas. Si avec ses anciennes compagnes il a déjà été violent et si la mort de Marie Trintignant est due à un coup de folie ou si c'est le résultat de plusieurs épisodes de violence".Deux jours avant le procès, une centaine de journalistes a ainsi débarqué dans le hall de l'aéroport. "La bataille est engagée, résume un journaliste de l'époque. Deux clans qui se reforment, le clan Trintignant et le clan Cantat. Nadine et son fils Bertrand sont là pour voir Bertrand Cantat condamné à une peine exemplaire. Pour eux, il ne doit bénéficier d'aucune circonstance atténuante. "150 journalistes qui sont là en train de baver, à se dire 'on va vendre du journal, on va vendre du journal'. C'est horrible", se souvient Richard Kolinka, l'ex-compagnon de Marie Trintignant, dans l'un des épisodes de la mini-série documentaire.
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Au final, Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne. Il avait pu bénéficier d'une liberté conditionnelle pour bonne conduite en octobre 2007, après avoir purgé la moitié de sa peine. Il était resté jusqu'en 2010 sous contrôle judiciaire, qui lui imposait notamment de s'abstenir de produire tout ouvrage ou toute œuvre audiovisuelle liés à la mort de Marie Trintignant et également de ne pas s'exprimer publiquement sur ces faits.
Disponible sur Netflix depuis le 27 mars, le documentaire "De rockstar à tueur : Le cas Cantat" n'a pas quitté le top 10 des contenus les plus visionnés sur la plateforme de streaming depuis sa sortie et a déjà été vu plus de 2 millions de fois selon la plateforme.
publié le 13 avril, Benjamin Rabier , Puremédias