De 1,50 à 2 euros plus cher, Netflix augmente (encore) le prix de ses abonnements en France

Logo de Netflix - © Abaca
À l'occasion de la présentation de ses résultats au premier trimestre 2025, le géant américain du streaming a annoncé des augmentations de prix à venir.
Après les Américains en décembre dernier, c'est au tour des Français de voir le prix de leur abonnement Netflix augmenter. Le géant américain du streaming en a fait l'annonce lors de la présentation de ses résultats trimestriels, supérieurs aux attentes, avec un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 12,5% sur un an. Mais ces résultats ne suffisent pas à l'entreprise qui veut encore progresser et table sur 11 milliards de dollars de revenus entre avril et juin. Pour cela, la solution la plus efficace serait de mettre ses abonnés à contribution. "Les récents ajustements tarifaires que nous avons effectués sur les grands marchés (notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Argentine) ont été conformes à nos attentes. Aujourd'hui, nous ajustons les prix en France, ce qui avait déjà été pris en compte dans nos prévisions pour 2025", annonce l'entreprise dans une lettre aux actionnaires.
14,99 euros par mois pour l'offre standardAinsi, selon la nouvelle grille tarifaire, disponible sur le site de Netflix, l'abonnement standard (sans publicité) est passé de 13,49 à 14,99 euros par mois. Il faudra débourser 2 euros supplémentaires pour l'offre standard (avec publicité) qui passe à 7,99 euros par mois. Enfin, l'offre Premium (avec films, séries et jeux mobiles sans pub sur quatre appareils) gonfle de 19,99 euros à 21,99 euros par mois. Depuis son arrivée en France en 2014, Netflix n'a cessé d'augmenter le prix de ses différents abonnements, une hausse de 67% pour le forfait de base et 83% pour le haut de gamme, en 11 ans. La dernière augmentation tarifaire en France remontait à 2023. Il s'agit de "stimuler les investissements dans les futures améliorations de services", a justifié le leader de l'industrie du streaming. Et la note pourrait encore s'alourdir en cas d'augmentation des droits de douane américains. Car, dans le cas où Donald Trump irait au bout de sa "guerre tarifaire", l'Union européenne prévoirait de riposter, en taxant elle aussi les produits américains, y compris les services numériques, donc Netflix.
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Un premier trimestre porté par le carton de la série "Adolescence"La plateforme comptait 300 millions d'abonnés à la fin de l'année 2024, quand Disney Plus en affichait par exemple 125 millions. Désormais Netflix ne veut plus communiquer sur son nombre de clients et préfère se concentrer sur l'audience, c'est-à-dire, sur le temps passé à regarder des contenus. Depuis janvier, quatre productions ont fait grimper cet indicateur : les films "Back in action", "Ad Vitam" et "Counter attack", ainsi que la série phénomène britannique "Adolescence". La plateforme compte également sur les nouveaux épisodes de la série dystopique "Black Mirror", sortie ce mois-ci, et la très attendue dernière saison de "Stranger Things", prévue un peu plus tard dans l'année. En parallèle, et pour convaincre les spectateurs, le géant du streaming va continuer d'investir dans les émissions en live, notamment dans le sport. "Le direct représente une part relativement faible de nos dépenses et du nombre d'heures visionnées", a reconnu le co-PDG Ted Sarandos, "mais les retombées sont disproportionnellement positives en termes d'attraction des spectateurs et sans doute de la rétention (des abonnés)".
publié le 19 avril, Olivier Cortinovis , Puremédias