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Isabelle Ithurburu, nouvelle joker du "13 Heures" de TF1 : "Après le premier JT, j'ai eu la sensation qu'il ne pouvait rien m'arriver"

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Le visage de "50' Inside" a fait ses premiers pas au "13 Heures" de TF1 la semaine dernière. Honorée de prendre les commandes de ce rendez-vous important chez les Ithurburu, la journaliste fait part de ses premières impressions à Puremédias.

Les premiers pas d'Isabelle Ithurburu au "13 Heures" de TF1, le lundi 14 juillet 2025 - © TF1

"Fatiguée mais heureuse". Lundi 14 juillet 2025, Isabelle Ithurburu a présenté son premier "13 Heures" sur TF1. La nouvelle joker de Marie-Sophie Lacarrau a commencé son remplacement sur les chapeaux de roue, réalisant de très beaux scores d'audience toute la semaine (4,60 millions de téléspectateurs en moyenne et 42,9% de part d'audience). Le 15 juillet, elle a même égalé le record de saison de la case en rassemblant 46,5% du public présent devant sa télévision. Des chiffres qui encouragent celle qui y voit surtout un travail d'équipe justement récompensé. Alors après une semaine dans son nouveau fauteuil, comment se sent la journaliste ? A-t-elle pris ses marques ? Elle a réservé ses premières impressions à Puremédias.

Propos recueillis par Léa Stassinet

Puremédias : Vous venez d'effectuer votre première semaine au "13 Heures" de TF1. Dans quel état d'esprit êtes-vous ? Isabelle Ithurburu : Je suis fatiguée mais totalement relâchée. J'avais une grosse pression et puis c'est un gros rythme, on ne va pas se mentir. Je suis fatiguée mais heureuse, j'ai le sourire.

On imagine que la nuit du dimanche 13 au lundi 14 n'a pas dû être très longue...On va dire que j'ai eu du mal à trouver le sommeil. (rires) Mais ce n'était pas très grave parce que je suis arrivée avec plein d'énergie, j'ai eu plein de bonnes ondes parce que quand je suis arrivée, l'équipe avait préparé des petits mots, des petits cadeaux... Je me suis vraiment sentie chaleureusement accueillie et j'ai pu tout de suite me mettre au travail.

Lorsque vous avez entendu le générique retentir au moment de prendre l'antenne pour la première fois, que se passait-il dans votre tête ?J'étais plutôt sereine parce que ma grande crainte, c'était plutôt de ne pas être dans les temps, de ne pas avoir eu le temps de peaufiner mes lancements et de ne pas être prête. Et ce n'était pas le cas, j'étais agréablement surprise. C'est notamment grâce à l'équipe du "13 Heures", dont j'ai pu voir l'efficacité et le soutien. Je l'avais vraiment autour de moi, ce qui était moins le cas pendant les tests. Grâce à ça, j'ai un peu réussi à oublier ce que représentait ce moment, parce que sinon je me serais mis une pression de dingue. Et quelques secondes avant le générique, j'ai eu une petite pensée pour mes parents et mes proches que je savais vraiment devant la télé. J'ai vraiment pensé à eux et ça m'a donné la petite force supplémentaire. Puis après c'est parti, et tout s'est enchaîné.

"Au déjeuner à la maison, on avait toujours Jean-Pierre Pernaut avec nous"On a justement vu cette photo de vos parents devant la télévision et votre premier journal. Est-ce que dans la famille Ithurburu, le "13 Heures" de TF1 c'est un rendez-vous particulier ?Oui, c'est vraiment LE rendez-vous. Je le dis souvent parce qu'ils sont à la retraite aujourd'hui donc c'est sûr qu'ils passent beaucoup de temps devant la télé. Mais même quand ils travaillaient dans l'épicerie sous l'appartement familial, ils fermaient entre midi et deux et durant le déjeuner, on avait toujours Jean-Pierre Pernaut avec nous (rires). Je comprends tout à fait l'expression d'accompagner les gens chez eux dans leur quotidien, dans des moments importants. Mon frère et moi on rentrait de l'école, mes parents remontaient avant de faire une petite sieste après le JT et repartaient travailler. C'est pour ça que ça m'a beaucoup touchée moi aussi parce que ça fait 15-16 ans qu'ils me voient à la télévision, notamment pour le rugby car mon père est fan, mais je ne l'ai jamais vu aussi ému que là, et ma mère aussi. Je pense que pour eux, là, c'était quelque chose d'assez irrationnel de prendre cette place le temps de quelques émissions, de quelques journaux.

Quand vous avez su que vous étiez le nouveau joker du "13 Heures", avez-vous eu tout de suite envie d'instaurer un ton particulier, des changements, ou plutôt d'assurer une continuité avec les journaux de Marie-Sophie Lacarrau ?La continuité évidemment, déjà parce qu'il cartonne, et puis parce que je pense qu'on se ressemble beaucoup. Moi j'aime bien être spontanée, souriante et mettre de la légèreté, de la simplicité dans ce que je raconte. Et c'est exactement la touche de Marie-Sophie. Elle le fait même encore plus que moi et je me suis inspirée de ça. Je me suis autorisée à aller vers ça parce que quand on est journaliste et qu'on présente un rendez-vous aussi important, parfois, on se met une pression et on change un peu de ton et l'idée, c'était de ne surtout pas faire ça. Si on m'a proposé ce rendez-vous, c'était parce que j'incarnais sûrement aussi ça donc je voulais le garder. Je pense que les gens qui viennent regarder le "13 Heures" de Marie-Sophie, ils veulent avoir ce sourire à la fin du journal, ça fait du bien. Le but, c'était de faire au moins aussi bien.

"Les deux premiers journaux, j'étais peut-être un peu trop grave"Comment s'est déroulée la préparation de ce nouveau défi pour vous ?J'ai eu la chance de faire des JT tests entre toutes mes autres occupations. Ce n'était pas toujours facile de trouver les journées, mais du coup j'ai été super bien accueillie par l'équipe qui m'a laissé de la place parce qu'ils sont déjà très occupés quand il y a un JT, mais ils étaient tous là pour me voir après, pour m'aider si j'avais des questions. Donc déjà j'ai été bien préparée. J'ai eu des conseils de Marie-Sophie et de Jacques Legros (son prédécesseur dans l'exercice, ndlr), notamment celui de rester moi-même.

Qu'est-ce qui vous a demandé le plus grand travail d'adaptation ?Juste, c'est de rester authentique. Alors bizarrement c'est ce que j'arrive à faire partout, mais je crois que là, je m'étais mis un peu plus de pression, au moins pour les deux premiers. J'ai corrigé le tir après mais peut-être que j'étais un peu trop grave. J'en ai fait un peu trop. Et encore une fois, c'est là que Jacques, le rédacteur en chef, et Marie-Sophie m'ont dit : "Ne cherche pas à être quelqu'un d'autre que toi, sois toi, et après, tout le reste va suivre".

"Marie-Sophie Lacarrau m'a donné beaucoup de force"Marie-Sophie Lacarrau et Jacques Legros vous ont-ils adressé un petit mot après vos premiers pas ?Oui, Jacques, que je n'avais pas vu depuis le mois de mai, m'a écrit hier (jeudi dernier, ndlr). Il m'a parlé de mon sourire et m'a dit, tu vois, ce qui te faisait peur, tu l'as parfaitement fait. Il m'a dit : "Bravo, c'est toi. Tu as réussi à rester toi". Et Marie-Sophie, que j'ai beaucoup vue par contre, elle a vu mes débuts sur écran interposé, puisque j'ai eu beaucoup de chance qu'elle me passe la main (Marie-Sophie Lacarrau présentait l'édition spéciale autour du défilé du 14-Juillet, ndlr). Elle m'a donné beaucoup de force. C'est comme si elle avait super confiance en moi. Et du coup, ça donne des ailes quand c'est comme ça. J'ai eu mon premier mot sur le bureau quand je suis arrivée. Elle faisait ça avec Jacques et je ne savais pas si elle le ferait aussi avec moi, ça m'a beaucoup touché car c'est la première chose que j'ai lue en arrivant lundi à mon bureau.

On sent beaucoup de bienveillance envers vous.On entend beaucoup la phrase "On est une famille" mais lundi dernier, quand je suis arrivée, j'ai vraiment ressenti ça. Le "13 Heures", c'est une équipe, une émulation. Tout le monde participe. On ne sait plus qui est chef, qui présente, qui fabrique. Tout le monde donne son idée, son avis. C'est très agréable. Je l'ai déjà dit, mais après le premier JT, j'ai eu la sensation qu'il ne pouvait rien m'arriver. Ce n'est pas pour ça que je ne me mets pas la pression mais je sais que si je flanche ou que je sèche, il y a quelqu'un qui va me trouver la bonne petite phrase qui va bien.

Comment s'organise une journée de travail lorsqu'on présente le "13 Heures" ?On arrive tous entre 7h et 7h30 parce qu'à 7h30, on fait un premier point d'une heure avec tous les chefs de service, avec les correspondants qui sont chaque jour en visio. C'est ce que je préfère. C'est là que sur une feuille blanche, on note plein d'idées. Parfois, l'actu est là et s'impose. Mais c'est assez intéressant de voir un JT où il n'y a pas énormément d'actu. Du coup, il faut l'écrire, il faut la créer, il faut intéresser les gens. C'est là que les correspondants sont vraiment hyper importants parce qu'ils voient des choses dans leur région qu'on ne voit pas forcément nous. Et ça donne des superbes idées de reportages et de sujets. Donc ça, c'est la première étape. Et puis à 8h30, conférence de rédaction avec les journalistes qui nous rejoignent. Là, il y a vraiment tout le monde. On travaille alors le conducteur, on vérifie qui fait quoi, où, dans quelle ville et comment ça peut fonctionner. Et après, c'est beaucoup d'écritures, de visionnages de sujets jusqu'au direct.

Et après le journal, vous avez un moment où vous débriefez ?Dès que j'enlève le micro, on se retrouve tous à côté du plateau et de la régie. Et on se refait le film sujet par sujet. Souvent on félicite parce que c'est quand même de très grande qualité. C'est incroyable le rendement et la qualité de ce que propose l'équipe de journalistes, qui est assez jeune, en très peu de temps.On leur dit parfois à 9h30 qu'il faut partir à une heure de route et faire un sujet pour le livrer pour midi. Et puis oui, parfois on se dit aussi : "C'est dommage, on aurait pu peut-être le faire comme ça".

Audiences : "Je suis ravie que mon arrivée n'ait rien perturbé"Et pour vos débuts, les audiences du "13 Heures" ont affiché de très beaux scores. Vous avez même égalé le record de saison en part d'audience le mardi 15 juillet. Ça encourage ou ça met la pression pour la suite ?Non, ça m'encourage. Mais je savais que je n'allais pas faire trop attention à ça. Parce que dans un sens ou dans l'autre, je ne voulais pas que ça pollue mon travail. Mais c'est génial. De toute façon, encore une fois, je vais remercier l'équipe et les journalistes. C'est quand même eux qui fabriquent et qui font le plus gros de ce journal. Mais je suis ravie de voir que les gens sont fidèles, parce que les chiffres sont énormes. Ce paquebot du "13 Heures", toute l'année, il réunit beaucoup de monde. Après, peut-être qu'il y a eu une petite curiosité (rires). Mais je suis ravie que mon arrivée n'ait rien perturbé. Je vais plutôt le voir comme ça (rires).

Quand vous avez commencé votre carrière sur Infosport il y a maintenant 15 ans, rêviez-vous un jour d'être à la tête du journal télévisé le plus regardé de France ?Pas du tout, et ce n'est vraiment pas pour "faire genre". Quand j'ai commencé autour du rugby je ne me voyais même pas faire le "Canal Rugby Club" (émission qu'elle a animée sur Canal+ de 2015 à 2023, ndlr). Je ne pensais pas que ça durerait aussi longtemps. Je n'ai jamais eu de plan de carrière, et ça se voit car je fais des choses assez larges (rires). Mon leitmotiv, c'est de profiter des opportunités. Donc quand elles se présentent, j'essaie de les vivre. Après si ça ne marche pas, ce n'est pas grave mais au moins, ne pas avoir de regret. Mais je n'ai jamais appelé de dirigeants pour leur dire : je veux faire ça ! Vous pouvez vérifier (rires). J'ai beaucoup de chance je le sais, parce que peut-être qu'un jour je devrais appeler (rires).

"Je ne serai plus en plateau mais au cœur des surprises dans 'Stars à domicile'"En plus de "50' Inside", la chaîne va vous confier à la rentrée le retour d'un programme mythique : "Stars à domicile". Est-ce que vous étiez fan de l'émission plus jeune ?J'adorais le programme. Mais là aussi, ce n'est pas un plan. Quand je suis arrivée sur TF1, je n'y ai pas pensé car ça n'existait plus. Mais c'est vrai que rapidement, avec les portraits dans "50' Inside", j'ai découvert un autre pan de ce métier. J'ai pris goût aux entretiens. C'est en imaginant retrouver d'autres formats, parce que je sais que TF1 m'a fait venir pour d'autres choses, que j'ai repensé à "Stars à domicile". J'ai un peu bataillé après pour convaincre tout le monde (rires). Mais je suis trop contente qu'on le fasse. J'étais fan de cette émission et je trouve qu'elle est intemporelle. Et pour avoir tourné quelques surprises déjà, je confirme qu'il y a beaucoup d'émotions. On rit, on pleure... Il n'y a que du positif.

La chaîne a annoncé des "surprises inédites". Vous pouvez nous en dire plus ?Je ne vais pas trop en dévoiler parce que ce n'est pas le moment. Mais le gros changement, c'est qu'il n'y a plus de plateau. Je ne serai pas comme Flavie Flament sur un plateau mais plutôt au cœur des surprises. Je vais suivre les stars et les anonymes tout du long.

"Je me reposerai en 2026 !"Entre les remplacements au "13 Heures" cet été, les tournages de "Stars à domicile", de "50' Inside", la Coupe du monde féminine de rugby à la rentrée... Vous aurez quand même le temps de souffler un peu ?Ce sera court, mais oui, je vais quand même un peu souffler. J'ai déjà pris 4-5 jours début juillet pour faire une mini-coupure et pour préparer justement tout doucement ce premier JT. Et je finis le 15 août, car Marie-Sophie, qui est adorable, va revenir un petit peu plus tôt que prévu pour que je puisse un peu souffler aussi avant la Coupe du monde (22 août-27 septembre, ndlr). Surtout qu'après, "50' Inside" va recommencer et on va finir en septembre les tournages de "Stars à domicile" donc ça va être un joli mois. Et puis on octobre je reprends les JT, en novembre il y aura le rugby avec les hommes... Donc voilà, je me reposerai en 2026, et ce n'est pas grave ! (rires)

On a l'impression que vous prenez les choses comme elles s'offrent à vous mais est-ce que vous avez encore des rêves, des souhaits pour le futur de votre carrière ?Je présente le JT de "13 Heures" donc vous dire que j'ai des rêves... Ce n'était pas un rêve mais c'était pour moi quelque chose de totalement inimaginable. Je n'ai pas une émission rêvée. C'était mon grand dilemme quand TF1 m'a fait venir, parce que je ne savais pas dire ce que je voulais faire. Mais vous l'avez dit, je prends les choses comme elles viennent. Et quand quelque chose me plaît, par contre, je me donne les moyens et je fais en sorte de le faire et de prendre du plaisir. C'est la seule règle.

publié le 21 juillet, Léa Stassinet , Puremédias

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