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"J'ai pesé jusqu'à 145 kilos" : Éric Antoine se livre sur ses troubles du comportement alimentaire dans un documentaire sur la santé mentale sur M6

Eric Antoine a accepté de parler du stress post-traumatique dont il a souffert. - © M6

Le célèbre magicien a pris la parole dans le documentaire et évoque ses "traumas importants" qui ont provoqué des troubles alimentaires.

Les grands rires tonitruants et les facéties pour cacher ses angoisses et ses doutes. Comme Florent Manaudou, Michèle Bernier ou encore Yannick Noah, Eric Antoine se confie dans le documentaire de M6 "Santé mentale, briser le tabou", diffusé ce mardi 6 mai, pour témoigner de la détresse psychique dont il a souffert, comme 13 millions de Français. Le magicien-humoriste le plus célèbre de France a souhaité prendre la parole pour "briser le silence, défaire les préjugés et ouvrir le dialogue" dans "ce film-manifeste", ayant pour objectif de faire "bouger les lignes", comme nous l'a indiqué la chaîne. L'animateur y a évoqué les terribles effets des traumatismes traversés durant sa jeunesse. "La plus grande souffrance, c'est l'amnésie traumatique. Dans tout ce que j'ai vécu, je ne dirais pas de quels traumas parce que je n'ai pas envie de partager ça, mais c'est la sensation qu'une partie de ta vie a disparu sous la violence", raconte celui qui a souhaité "être connu pour être aimé".

"J'étais dans une obésité morbide"De cette période traumatique sont nés des troubles du comportement alimentaire, qui ont pollué son adolescence. "J'ai été jusqu'à 145 kilos donc dans une obésité morbide", a indiqué l'animateur des "Traîtres" et de "La roue de la fortune" qui en pèse aujourd'hui une trentaine de moins. "C'est toujours un sujet pour moi et ça le sera toujours", consent celui qui mesure 2,04m. "C'est très étonnant parce qu'il y a une espèce d'effet écho à ta peur parce que tu as peur et puis après t'as peur de ta peur et après t'as peur de ta peur d'avoir peur. Il y a quelque chose qui grandit et tu as un problème de respiration ou d'hystérie", explique-t-il, également touché par la sensation d'être constamment observé.

Arrivé à un point de non-retour, Eric Antoine a donc entamé "un travail psychanalytique pour comprendre" et a expérimenté de nombreuses méthodes pour gérer ses traumatismes. "Dès mon adolescence, je suis rentré dans une première psychothérapie analytique et puis que j'ai fait plusieurs voyages. En cri primal, en EMDR, en hypnose, en psychanalytique, ce que j'ai le plus aimé. Mais je n'ai jamais été jusqu'au besoin d'être interné", l'entend-on dire dans ce documentaire. Il s'est également essayé au traitement médicamenteux, mais celui-ci s'est révélé néfaste pour sa santé mentale. "J'ai eu deux fois dans ma vie recours à des bandages chimiques, antidépresseurs etc., mais ça n'a pas duré longtemps et j'ai préféré être dans la souffrance, dans la dépression et dans le burning-out que de prendre des médicaments. Je ne sais pas pourquoi mais je préfère voir la vérité. Je préfère sentir et avoir très mal que ne pas sentir", souligne l'habituel showman. Aujourd'hui encore, se sentir à l'aise avec son corps est une bataille quotidienne pour le géant.

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Yannick Noah, Florent Manaudou, François Berléand... Ils prennent la paroleDans ce documentaire "événementiel d'utilité publique", la chaîne privée donne donc la parole à des anonymes mais aussi à des personnalités. En plus d'Eric Antoine, neuf autres ont accepté de se confier sur ce sujet : le chanteur et ex-tennisman Yannick Noah, le champion olympique de natation Florent Manaudou, la chanteuse Pomme, l'ex-nageur Camille Lacourt, l'acteur François Berléand, le rappeur et comédien Hatik, l'humoriste Constance, la comédienne Michèle Bernier et la créatrice de contenu Crazy Sally. L'objectif du film de M6, écrit et réalisé par Juliette Paquin et produit par Everprod, un label Elephant (société de production appartenant à Webedia, éditeur de Puremédias) : faire parler "ceux qui vivent avec ces maladies, ceux qui les combattent au quotidien". "J'ai souffert de petits délires paranoïaques, peut-être d'un tout petit peu de schizophrénie", avoue par exemple François Berléand, alors que Florent Manaudou reconnaît être entré en phase de "dépression" après la fin des JO 2024 de Paris.

publié le 6 mai, Raphaël Gioia , Puremédias

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