Jérôme Niel, actuellement à l'affiche de la 5e saison de "LOL : Qui rit, sort !" sur Amazon Prime Video, fait l'objet d'une plainte déposée par Lola, une maquilleuse avec qui il a entretenu une relation pendant plusieurs années. Il nie les faits.

Des "pratiques sexuelles dégradantes et humiliantes", des "actes qui relèvent de l'agression sexuelle". Le 24 mars 2025, Lola, une maquilleuse de 32 ans, a porté plainte contre l'humoriste et comédien Jérôme Niel pour "violences conjugales", ont révélé nos confrères du "Nouvel obs" ce mercredi 23 avril 2025. L'acteur, actuellement à l'affiche de la 5e saison de "LOL : Qui rit sort" sur Prime Video, nie les faits par la voix de son avocate Me Jade Dousselin.

Des premières accusations en novembre 2024"Jérôme Niel a appris par votre voix l'existence d'une plainte à son encontre et son contenu. Il dément l'entièreté des accusations pénales portées à son endroit et il se tiendra à la disposition de la justice pour répondre à ses questions. C'est à elle et uniquement à elle qu'il répondra", a répondu l'avocate à nos confrères. Si Lola a déposé plainte en mars dernier, les premières accusations portées à l'encontre de celui qu'elle a rencontré en 2016 via l'application Tinder, remontent à novembre 2024.

Au plus mal et songeant mettre fin à ses jours, la maquilleuse poste en story Instagram des vidéos dans lesquelles elle dénonce les "abus" que lui aurait fait subir le comédien. Elle continue les jours suivants à publier d'autres stories où elle évoque "'l'emprise', 'l'abus de faiblesse psychologique' ou encore l'incitation à la prise de cocaïne qui auraient permis à Jérôme Niel de la soumettre à des pratiques sexuelles extrêmes", écrit "L'obs". 5 mois plus tard, Lola regrette de s'être exprimée sur les réseaux sociaux de cette manière. "Insta, c'était un engrenage. Et puis quand tu postes dans un tel état, les gens ne voient que ta tristesse, ta dépression. Tu passes pour une folle", confie-t-elle à nos confrères.

D'autant plus que son premier témoignage lui vaut aujourd'hui une plainte pour cyberharcèlement déposée par Jérôme Niel. L'avocate du comédien en charge de ce volet, Me Emilie Sudre, fait état auprès de "L'obs" "d'une soixantaine de captures d'écran" le mettant "gravement en cause" "de manière illicite". Elle a également transmis au magazine des photos prises près du domicile de son client au "lendemain" de la première vidéo postée par Lola sur lesquelles on peut voir des graffitis : "Jérôme Niel est un violeur". Cela "montre la confusion qu'il y a eu dans les premières accusations de Lola [...] à l'encontre de Jérôme Niel", affirme Me Sudre. Lola avait d'ailleurs mis les choses au clair au lendemain de sa story, toujours sur Instagram : "Au vu de l'ampleur des événements, je me dois d'être précise : Jérôme Niel n'est pas un violeur [...]. Je m'excuse auprès de Jérôme et de ses proches pour cette grave confusion".

"J'ai donné mes traumas, il en a fait quelque chose de pire"Dans la plainte de Lola consultée par "Le Nouvel Obs", la victime présumée raconte qu'après leur première rencontre en avril 2016, "une relation épisodique s'est rapidement installée, marquée par un profond déséquilibre. C'était uniquement lui qui dirigeait [...] C'était quand il voulait, où il voulait, à l'heure qu'il voulait", explique-t-elle. Des propos confirmés par une amie de la jeune femme, interrogée par le magazine, qui raconte que Lola s'est "coupée de ses amis et a commencé à prendre de la cocaïne, alors que ça n'était pas son truc". Après une première rupture à l'initiative de Jérôme Niel en 2019, ils se remettent ensemble à l'été 2021.

C'est durant la 2e moitié de leur relation que Lola se confie à lui et évoque un trouble de la personnalité borderline qu'on vient de lui diagnostiquer, qui la rend hypersensible et instable dans ses relations. Elle lui raconte également ses traumatismes d'enfance, lorsque son père demandait à ce qu'elle vienne dormir avec lui et visionnait en sa présence des films pornographiques durant lesquels il se masturbait. "Jérôme m'a dit que ça l'excitait", a indiqué Lola à la police, qui raconte dans sa plainte qu'après cet épisode, le comédien aurait mis en place "un rituel".

"Lorsque j'arrivais à son domicile, il y avait une assiette de cocaïne déjà prête avec plusieurs traces (lignes de cocaïne, ndlr) et deux grammes de cocaïne à côté [...]. Il me proposait régulièrement de visionner des films pornographiques extrêmes, m'incitant à adopter des pratiques auxquelles je n'aurais jamais consenti en temps normal", explique la maquilleuse, dont la cloison nasale est aujourd'hui partiellement détruite par la cocaïne. "J'ai donné mes traumas, il en a fait quelque chose de pire", dénonce-t-elle auprès du "Nouvel obs". Contactée par le magazine, la psychanalyste et psychothérapeute de la jeune femme a écrit dans une attestation fournie à la police que "l'instabilité et la vulnérabilité" de sa patiente "est apparente et qu'aucun homme en relation avec elle ne peut l'ignorer".

De son côté, Me Jade Dousselin "rappelle que la présomption d'innocence s'applique à tout à chacun et qu'il convient toujours de rester prudent face à des accusations sans fondement solide". À la suite de la parution de l'article du "Nouvel obs", Lola a une nouvelle fois pris la parole sur son compte Instagram, déplorant le dementi de Jérôme Niel via son avocate. "Sans surprise, ses réponses sont... déceptives. Pas d'excuses. Pas de remise en question. Pas de mots envers les faits, ni envers moi. À la place : La négation. La victimisation. Le retournement de situation".