"Le problème, c'est que ce n'est pas drôle" : Louis Sarkozy revient sur les piques de Paul de Saint Sernin à son encontre dans "Quelle époque !"

Louis Sarkozy réagit aux blagues sur son père de Paul de Saint Sernin dans "Quelle Époque !" - © France 2
Invité dans l'émission de Léa Salamé sur France 2 samedi soir, Louis Sarkozy a été la cible de plusieurs piques de l'humoriste Paul de Saint Sernin. S'il a gardé son calme sur le plateau, le fils de l'ancien chef de l'État est revenu sur cette séquence ce mardi sur BFMTV.
Ce mardi 6 mai, Louis Sarkozy était l'invité d'Apolline de Malherbe dans l'émission "Apolline de 9 à 10" sur BFMTV. Le jeune homme de 28 ans, venu présenter son essai "Napoléon Bonaparte - L'empire des livres", en a profité pour revenir sur la séquence très commentée de son passage dans "Quelle époque !", diffusée samedi 3 mai sur France 2. Une émission marquée par plusieurs saillies de l'humoriste Paul de Saint Sernin, qui n'ont manifestement pas fait rire le principal intéressé.
"La qualité des blagues était, comme prévu, parfaitement à son niveau"Invité de l'émission de Léa Salamé, Louis Sarkozy s'était vu apostrophé dès les premières minutes par le "sniper" du programme, qui venait de lancer une pique à Nicolas Bedos au sujet du consentement. Il s'est ensuite tourné vers le chroniqueur de LCI avec une double question : "J'ai deux questions sur le livre. La première : 'comment tu l'as financé ?'", provoquant une réponse teintée d'ironie de Louis Sarkozy : "Enfoiré". L'humoriste a enchaîné : "Et la deuxième : Est-ce que ça se lit bien ?", une référence à la controverse entourant les liens supposés entre Nicolas Sarkozy et l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. La réplique de Louis Sarkozy s'est alors voulue cinglante : "Il y a du niveau dans votre émission madame Salamé. Vos chroniqueurs font le taf, je vous assure."
La tension est montée d'un cran lorsque Paul de Saint Sernin a tenté d'insister : "J'ai plein d'autres vannes, vous en voulez encore ?" - "On peut s'en passer", a alors coupé sèchement son interlocuteur. Pourtant, quelques minutes plus tard, alors que l'auteur détaillait son travail, l'humoriste a remis une pièce dans la machine : "Léa, tu sais que ton père c'est un voleur ? Parce qu'il a pris toutes les étoiles dans le ciel et les a mises dans tes yeux. Louis, tu sais que ton père c'est un voleur ? Voilà, c'est tout." Tentant de détendre l'atmosphère, Léa Salamé a lancé à Louis Sarkozy : "Vous avez le droit de sourire." Mais celui-ci est resté de marbre : "Je n'ai pas l'obligation." Puremédias vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
Sur les réseaux sociaux, cette séquence a divisé. Laurent Wauquiez, chef de file des Républicains à l'Assemblée nationale, a dénoncé sur X une "séquence consternante de bêtise crasse et de cruauté" avant de saluer "le flegme" de Louis Sarkozy. Ce dernier lui a répondu : "Merci, Monsieur. Léa n'est pas une femme méchante, et l'émission était plutôt amusante. Le jeune humoriste a sans doute ressenti l'obligation de dire ce genre de choses - sans quoi il aurait été attaqué par son propre clan. La qualité des blagues était, comme prévu, parfaitement à son niveau."
Même tonalité chez Pascal Praud, qui a pris fait et cause pour le fils de l'ancien président dans une diatribe contre le service public dans "L'Heure des Pros" sur CNews. Dénonçant également une "attaque en dessous de la ceinture" lorsque Louis Sarkozy a évoqué sa relation passée avec Sarah Knafo, l'éditorialiste a salué la réaction de l'invité : "J'observe d'ailleurs que Louis Sarkozy a gardé son calme. Il n'a pas répondu et a fait preuve de beaucoup de classe."
À LIRE AUSSI : "Delphine Ernotte a wokisé France Télévisions" : Sur CNews, Pascal Praud étrille (encore) le service public après le passage de Louis Sarkozy dans "Quelle époque !"
Ce mardi matin sur BFMTV, Louis Sarkozy est revenu plus en détails sur cet échange. S'il reconnaît ne pas avoir été surpris par les piques, il met en cause leur qualité : "Je n'ai pas répondu parce que, le problème n'est pas forcément l'attaque face à moi ou face à mon père. Parce que je ne vous cache pas qu'on ne va pas sur le service public en s'attendant à être accueilli... Enfin, ne pas s'attendre à de telles choses aurait été déraisonnable. D'ailleurs, ce jeune humoriste, s'il ne l'avait pas fait, se serait sûrement pris toutes les critiques de son camp. Encore une preuve de népotisme, etc. Le problème avec ça, ce n'est pas forcément cette attaque. Le problème, c'est que ce n'est pas drôle. On pardonne tout à l'humour."
"Je suis coupable d'être le fils de mon père et je ne m'en excuse pas"Louis Sarkozy sur BFMTVEt d'ajouter, un brin plus nuancé : "D'ailleurs, il fait deux autres vannes qui sont assez marrantes. (...) Une vanne un peu plus drôle serait bien mieux passée. Je pense que le petit émoi que cela a suscité, c'est à cause de la vulgarité de la chose". Puis, dans un lien hasardeux, il a comparé la séquence à certaines problématiques sociales : "S'attaquer à un fils sur le plateau, pardonnez-moi mais ça relève quand même d'une stratégie qui s'inscrit dans des courants qu'on a pu voir dans le wokisme américain par exemple quand on exprimait une critique aux États-Unis sur le mouvement Black Lives Matter, contre le mouvement transgenre, on a ce même genre de réaction. Ces attaques ad hominem. Ce sont les mêmes techniques. Je suis coupable d'être le fils de mon père et je ne m'en excuse pas."
Malgré tout, Louis Sarkozy affirme ne pas avoir gardé un mauvais souvenir de son passage dans l'émission de France 2 : "Je suis beaucoup moins dur avec cette émission. Madame Salamé a été tout à fait correcte. L'émission s'est très bien passée, je suis ravi de l'avoir fait. J'ai trouvé là-bas exactement ce à quoi je m'attendais. La vanne de cet humoriste, le problème c'est que ça n'en est pas une."
publié le 6 mai, Bruna Fernandez , Puremédias