"HPI" endeuillée. La Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) a annoncé ce lundi 29 septembre la disparition de Nicolas Jean, figure incontournable de la fiction télévisée contemporaine, décédé à l'âge de 63 ans.

"Tu nous laisses avec notre peine infinie""C'est avec une immense tristesse que nous apprenons la disparition de Nicolas Jean, co-créateur entre autres de la série HPI", a écrit la SACD dans un communiqué, accompagné d'un long hommage signé de Florence Philipponnat, administratrice de la société. Entré tardivement dans le métier, à plus de 50 ans, Nicolas Jean s'était imposé en l'espace de 13 ans comme l'un des scénaristes les plus prolifiques et inventifs du paysage audiovisuel. "Autodidacte, au parcours atypique dont il a su nourrir ses récits de fiction, il s'est imposé très rapidement comme un scénariste talentueux et incontournable à la télévision", rappelle Florence Philipponnat.

Avec Stéphane Carrié et Alice Chegaray-Breugnot, Nicolas Jean avait aussi donné vie à Morgane Alvaro, héroïne excentrique de "HPI", incarnée par Audrey Fleurot. Une idée directement inspirée par son fils, diagnostiqué haut potentiel intellectuel, comme il le racontait lui-même. Vendu dans 90 pays, le programme s'est imposé comme l'un des plus grands succès français de ces dernières années.

Parmi ses créations et collaborations, on retrouve "Candice Renoir", "Le juge est une femme", "La Mante", "Les Impatientes", "Prométhée", "Tout pour Agnès", ou encore le feuilleton quotidien "Demain nous appartient", auquel il a contribué sans relâche depuis ses débuts. Jusqu'à cet été, il travaillait encore sur "Les trois Brestoises", adaptation des romans policiers de Pierre Pouchairet pour France Télévisions, dont un premier téléfilm a été tourné à Brest et ses environs.

Florence Philipponnat salue aussi l'homme derrière le scénariste : "Il avait un don pour inventer des concepts originaux en toute liberté, en s'affranchissant des carcans imposés. (...) C'était un homme d'une grande loyauté ainsi qu'un boulimique de travail, jamais à court d'idées, un esprit en perpétuelle ébullition. Il aimait la nature, il aimait ses chiens - il avait un cœur tendre sous son apparence de force tranquille. Ses amis connaissent tous aussi sa grande passion pour l'aviation, un sujet sur lequel il était intarissable !".

Pour ses pairs, sa disparition laisse un vide immense. "Cher Nicolas, tu avais 63 ans, tu nous as quittés subitement le 29 septembre 2025, nous laissant sur le bord du chemin avec notre peine infinie et le souvenir de ta personnalité si attachante. Tu resteras une source d'inspiration pour nous. Nous ne t'oublierons jamais", conclut l'hommage de Florence Philipponnat.