Alors que l'ex-star de C8 s'apprête à rejoindre Fun Radio à la rentrée, Bruno Guillon, animateur historique de la matinale, ne cache pas ses réserves. Invité de "Quotidien" et "Franceinfo" ce jeudi 17 avril 2025, il est revenu avec franchise sur leur inimitié, les tensions en coulisses, et son avenir au sein du groupe M6.

L'ambiance est électrique. Ce jeudi 17 avril, Bruno Guillon était l'invité de Franceinfo et de "Quotidien" sur TMC. L'occasion de revenir sur ses projets, notamment le retour d'"Intervilles", mais aussi sur une actualité brûlante : l'arrivée annoncée de Cyril Hanouna sur Fun Radio, station où il anime la matinale depuis plusieurs saisons. Un rapprochement forcé entre deux figures médiatiques qui ne cachent pas leur inimitié.

"Je ne vais pas tomber amoureux de la personne qui m'a craché dessus pendant dix ans"Tout est parti d'une photo de groupe. Le 10 mars dernier, Cyril Hanouna assurait, dans "Touche pas à mon poste" (diffusé sur Youtube et autres plateformes numériques après la fermeture de C8 fin février) que Bruno Guillon aurait demandé à ne pas apparaître sur les photos promotionnelles de la rentrée à ses côtés. L'animateur avait alors violemment réagi : "Me retrouver avec Bruno Guillon sur une photo... Je vais faire une photo avec mon charcutier traiteur, ça sera beaucoup mieux. (...) Il n'a qu'à partir Bruno Guillon, on prendra Cauet, qui fera certainement des meilleures audiences." Des propos que le groupe M6 s'est empressé de désavouer dans un communiqué de soutien : "Le groupe M6 apporte tout son soutien à Bruno Guillon et regrette vivement les propos tenus hier soir dans "TPMP". Bruno Guillon a toute la confiance du groupe qui se félicite qu'il poursuive l'animation de la matinale de Fun Radio la saison prochaine."

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Au micro de Célyne Baÿt-Darcourt sur Franceinfo, Bruno Guillon a tenté d'éteindre l'incendie, sans vraiment masquer son amertume : "Cette polémique est partie d'une information qui n'a été dite nulle part (...) J'estime que ce n'est pas très important, en vrai." Avant de conclure par une formule sportive et acide : "Vous savez il y a une phrase dans les compétitions de football, qui parlait des arbitres, et qui disait 'on a la même passion, pas le même maillot'. Ce serait compliqué pour moi d'avoir le même maillot que quelqu'un mais pas la même passion." Puremédias vous propose de visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.

Sur le plateau de "Quotidien" le soir, même discours : "On est en train de faire de la radio tous les deux... Pour l'instant, à date, au moment où on se parle, on n'est pas complètement sur la même longueur d'ondes (...) On va finir cette saison et on verra bien. J'ai pas encore complètement le syndrome de Stockholm de tomber amoureux de la personne qui m'a craché dessus pendant dix ans, mais je travaille." Pour l'heure, pourtant, Bruno Guillon assure qu'il reste en bons termes avec la direction de Fun Radio : "Je m'entends super bien (....) Quand on fait les audiences que je fais le matin en radio, en général, ça aide à se sentir bien avec son employeur, vraiment."

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Mais en coulisses, le feu couve. Dans une conversation enregistrée hors antenne avec Michel Drucker, et dévoilée le 8 avril par le journaliste Clément Garin, Bruno Guillon n'avait pas mâché pas ses mots. "Je te donne la version officielle ou la version officieuse ? La version officielle est qu'il est normalement censé arriver sur Fun Radio et la version officieuse est qu'il est hors de question que je partage l'antenne avec ce gars." S'il ne nommait jamais Hanouna, l'animateur de "Chacun son tour "sur France 2 visait clairement son futur collègue.

Dans cet extrait sonore, il exprimait également une divergence de fond avec l'ex-figure de C8 : "À un moment, tu parles dans ton bouquin de valeurs politiques. Moi, à 10 ans, je collais des affiches pour François Mitterrand avec mon père. Donc je me vois mal, à 53 ans, partager l'antenne avec quelqu'un qui est pour le retour de la peine de mort, qui a donné la libre parole aux extrêmes, etc. Et je le dis avec d'autant plus de facilités que je pourrais lui dire en face. Je leur ai dit ici que s'il arrive sur Fun Radio, je m'en vais. Je ne peux pas."