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"Rien de diffusé contre notre volonté" : Comment Karine Le Marchand ménage les politiques dans "Une ambition intime" sur M6

Karine Le Marchand présente "Une ambition intime" dimanche 7 novembre sur M6. - © M6, PIERRE OLIVIER/M6

Dimanche 1er juin, M6 diffusera un nouveau numéro d'"Une ambition intime", présenté par Karine Le Marchand. Jordan Bardella, Gérald Darmanin, Sandrine Rousseau et Fabien Roussel se sont confiés à elle, et ont eu une semaine pour revenir sur d'éventuels propos tenus durant le tournage.

"Un contrat de confiance". C'est ce qui a fait que Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a accepté l'invitation de Karine Le Marchand à participer à "Une ambition intime", qui revient pour un 8e numéro ce dimanche 1er juin. Comme lui, le ministre de la Justice Gérald Darmanin, la députée EE-LV Sandrine Rousseau et le président du Rassemblement national Jordan Bardella se sont livrés comme jamais à l'animatrice et productrice de l'émission lancée en 2016.

Deux ans de tournage, perturbés par la dissolution de l'AssembléePour ces quatre portraits d'environ 38 minutes chacun, qui seront tous diffusés durant cette même soirée, le tournage et la préparation auront duré 2 ans, avec une pause obligatoire liée à la dissolution de l'Assemblée nationale. Si la conception du programme est aussi longue, c'est notamment car Karine Le Marchand et sa rédactrice en chef doivent mener une enquête auprès des proches de ces quatre personnalités, mais aussi établir une relation de confiance avec eux.

"Au départ, j'avais des réticences à participer à une émission dans laquelle je ne savais pas comment j'allais être traité. Il y a toujours un petit peu de réserve à dévoiler une part de sa vie de famille, son intimité, sa vie privée. Mais ce qui m'a convaincu et la raison pour laquelle j'ai accepté, c'est parce que Karine Le Marchand a directement proposé un contrat de confiance", a expliqué Fabien Roussel lors de la conférence de presse à laquelle Puremédias a assisté. Un accord informel basé "sur le fait qu'il n'y aurait rien de diffusé contre notre volonté, pas d'image volée, pas de volonté de nuire", a détaillé l'ex-candidat à la présidentielle. "Et qu'y compris, à la fin, on aurait le dernier mot, dans le sens où si on ne voulait pas que tel ou tel passage soit publié, diffusé, on aurait pu le dire", avait-il ajouté.

Aux côtés de ses 4 invités présents pour cette conférence de presse, Karine Le Marchand a expliqué comment elle procédait. "Je leur montre leur portrait", a-t-elle confirmé. "Moi de toute façon je leur dis : 'Vous vous lâchez, vous ne réfléchissez pas pendant les 4h' (durée de tournage de l'interview avec elle, ndlr) et je ne fais pas le montage avant une semaine", le temps pour ses invités de réfléchir à des propos qu'ils pourraient regretter par la suite. "Et s'il y a quelque chose qu'ils ne doivent pas assumer, ils me le disent et on en discute. Et au final, il n'y a pas eu", a assuré l'animatrice et productrice.

"Je ne les ai pas trahis""Quand elle m'a présenté la partie qui me concernait, je n'ai rien enlevé, j'ai respecté son choix éditorial parce qu'il y a quand même un choix de sa part. Sur toutes les images, tous les entretiens, tout ce qu'elle a amassé comme élément, je n'aurais peut-être pas fait la même chose, mais dans l'ensemble, je ne peux pas dire que ça n'a pas respecté ce qui s'est passé. Donc j'ai fait le choix de laisser tout en l'état", a déclaré Fabien Roussel.

"Je ne les ai pas trahis", a martelé Karine Le Marchand, qui assure avoir pu parler de tout avec ses invités et ne pas avoir eu de "sujets interdits" de la part des personnalités ou de leur entourage. "Karine a pu poser toutes les questions qu'elle souhaitait", a soutenu Fabien Roussel. Même son de cloche chez Jordan Bardella : "Je vais répondre à toutes les rumeurs et j'ai répondu à toutes les questions, je n'ai mis aucun véto, du moment où j'ai eu le sentiment que ce que je pouvais dire était traité normalement et honnêtement". Sa seule demande durant le tournage, la même que Fabien Roussel d'ailleurs : que les caméras de M6 ne viennent pas chez lui. "C'est un peu le dernier espace de liberté qu'il me reste et qu'il vous reste quand vous faites de la politique. Et ce dernier espace de liberté, j'ai envie de le préserver".

publié le 29 mai, Léa Stassinet , Puremédias

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