Stéphane Rotenberg : "Il faut accepter cette idée qu'on ne peut pas faire que des cartons d'audience"
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Stéphane Rotenberg est le cinquième invité de "9h02", le nouveau format vidéo de Puremédias.
"Pékin Express" 2025 : Stéphane Rotenberg répond aux questions de Puremédias. - © Puremédias
Ce vendredi 7 novembre 2025, "Pékin Express" revient sur M6 avec une nouvelle saison exceptionnelle intitulée "Pékin Express, la route des glaces". Pour la première fois dans l'histoire du jeu, les 8 binômes seront confrontés au froid extrême du Kazakhstan tout au long de l'aventure. À l'occasion de la conférence de presse de lancement, Stéphane Rotenberg, l'animateur culte du programme, s'est prêté au jeu du "9h02", le nouveau format vidéo de Puremédias consacré au rapport des personnalités médias aux audiences.
"Moi, je suis un vrai passionné de télé au départ. Vraiment, j'aime beaucoup ça. J'ai d'abord été derrière la caméra pendant longtemps. J'étais reporter, puis petit chef... Je vais citer Brad Pitt qui a dit un jour : 'Après 30 ans dans ce métier, j'ai compris : il y a des choses qui marchent et il y a des choses qui ne marchent pas, et on recommence'. Globalement, c'est un peu ça la télé. Il faut accepter cette idée qu'on ne peut pas faire que des cartons. J'arrive à être assez détaché. Je vous promets que c'est vrai, ce n'est pas une posture. Si demain, quand ça ne marche pas, on me dit 'au revoir', c'est normal. Bah, j'aurais quand même réussi à faire mon petit bonhomme de chemin. Et une fois que tu te dis ça, je le dis à tous mes confrères, ça change tout", assure celui qui a partagé les difficultés de tourner l'émission d'aventure de M6 dans le froid extrême.
"J'ai compris que je n'étais pas qu'animateur d'émission de télévision du samedi à 20h50"L'animateur confie aussi que son rapport aux audiences a évolué avec l'arrivée des plateformes et du replay : "J'ai compris que je n'étais pas qu'animateur d'émission de télévision du samedi à 20h50, mais d'un programme qui va rester 28 jours. À J+28, on a encore 50 000 personnes qui vont nous regarder le soir même. La résistance des programmes de télévision est assez incroyable parce que si on cumule les deux, notre audience n'a quasiment pas bougé depuis 10 ans. Je suis impressionné du ratio. C'est-à-dire que c'était 20-30% de replay il y a deux ou trois ans. Pour 'Pékin Express' aujourd'hui, c'est quasiment 50 %".
S'il y a bien une audience qui l'a marqué dans sa carrière, c'est la première saison du "Bachelor", diffusée en 2003 sur M6. "Franchement, on ne s'y attendait pas. On a fait 5 millions. C'était fou pour M6. On battait TF1 surtout, ce n'était pas banal", explique Stéphane Rotenberg, qui n'oublie pas pour autant 'Pékin Express', qui fête sa 21e saison : "'Pékin Express', tout le monde a oublié, mais ça a commencé le dimanche après-midi. D'ailleurs, j'ai failli refuser parce qu'au départ. On m'a dit 'C'est un jeu du dimanche, tu verras, ça va être sympa, etc.' Et on a fait des scores tellement élevés qu'on a fini en prime avant la fin de la saison. Le phénomène 'Pékin Express', d'entrée de jeu, a quand même été quelque chose d'assez fascinant. Mais de là à finir en prime, bonne surprise".
Au cours de l'interview, l'animateur qui enchaîne les succès sur M6 revient aussi sur son plus gros flop d'audience : "J'avais fait un format US qui s'appelait 'Total Wipeout'. Sorte de 'Ninja Warrior' pour rigoler. On avait tourné ça en Argentine. Et ça avait fait un score très élevé au début. Donc on était extatiques. Et alors, ça avait régulièrement, mais inexorablement baissé. C'est l'un des rares programmes avec lequel j'ai connu cette pente glissante. Quand tu démarres très haut et que tu glisses progressivement, c'est un sentiment absolument insupportable"
publié le 5 novembre, Mathis Ferrut , Puremédias